Dans la famille des reboots aussi foireux que parfaitement superflus, je prends... Child’s Play : La Poupée du mal.


Il est difficile d’ignorer cette sale bête de Chucky lorsqu’on est un amateur du cinéma d’horreur des années 80, sans pour autant placer la poupée démoniaque au niveau de classiques comme Jason ou Freddy, et malgré l’inégalité de la saga – un premier volet solide, un deuxième étonnamment divertissant, une digression ridicule en guise de troisième, un délire désopilant avec le quatrième réalisé par Ronnie Yu, et… l’auteur de ces lignes n’a pas vu les trois volets suivants réalisés par Don Mancini, mais leur réputation calamiteuse ne l’incite pas à y remédier. Le premier volet, Jeu d’enfant, n’a certes pas inventé la poupée flippante de cinéma (on pense, entre autres, à des films très recommandables comme Dolls et Magic, avec sir Hopkins), mais c’est quand même lui qui l’a popularisée. Sans lui, pas de Puppet Master, pas d’Annabelle, et peut-être même pas de tueur de Saw sous la forme qu’on lui connait. Alors, reconnaissons que cela n’aurait pas été une immense perte… mais c’est Chucky qui nous intéresse. Et plus précisément, deux de ses films : d’abord, celui présentement critiqué, La Poupée du mal, ensuite, Jeu d’enfant, pour l’éclatante raison que ce dernier enterre le reboot, genre méchamment. Ou plutôt achève un machin déjà calamiteux.


L’idée d’un reboot n’était pour autant pas criminelle. Ce n’est pas comme celle d’un nouveau remake de La Mouche, qui ne pourrait QUE constituer une dégradation du mythe en comparaison du chef-d’œuvre de Cronenberg – et l’on parle bien d’une garantie à 99,9999999%. Jeu d’enfant n’est PAS un chef-d’œuvre. On lui reconnait sans mal ses qualités artisanales, son excellent travail d’effets spéciaux mécaniques, la mise en scène archi-débrouillarde de Tom Holland, à qui l’on devait déjà l’autre petit culte du genre Vampire, vous avez dit vampire ?, l’avantageuse simplicité de son intrigue, et surtout, la performance hallucinante d’un Brad Dourif de toute façon TOUJOURS hallucinant ; mais comme suggéré plus haut, cela n’en fait pas un classique. Aussi pouvait-on entrer dans la salle sans inquiétude particulière, en cet étouffant mois de juin 2019. Pour en sortir l’âme de cinéphile souillée. La Poupée du mal, énième titre bilingue totalement débile dont la débilité est accentuée par le fait que a) il existait déjà un titre français et b) il n’inclut même pas le nom de Chucky, est un peu le B.A.-ba du remake qui n'a rien pigé à ce qui faisait la réussite de l'original, à ce qui le faisait fonctionner, avant tout d’un point de vue dramatique, mais pas que. En cela, il est aux antipotes du Ça d’Andy Muschietti, et plus proche du four total qu'a été le reboot des Griffes de la nuit avec Rooney Mara.


Putain, il t’a pas raté, ton chirurgien


Évacuons d’entrée la question primordiale : ce Chucky botoxé a une sale gueule, et pas dans le bon sens. Même par rapport à l’original. On saluera naturellement la décision du réalisateur de recourir à des effets spéciaux mécaniques plutôt qu’à du numérique (brrrrr), dans la lignée des précédents, mais cela ne sert pas à grand-chose si les choix esthétiques ne sont pas malins. Le potentiel horrifique du Chucky original était bien là, mais il ne sautait pas aux yeux. On pouvait à la limite croire qu’une mère ait l’idée d’offrir cette poupée à son gamin. Chucky 2019, lui, a une tête de psychopathe en plus d’avoir une sale gueule. Cela donne des moments assez drôles, sur lesquels nous reviendrons, mais qui ne remplissent certainement pas à moitié le verre. On tape dans l’Hollywood gras et con, bien trop obsédé par la performance pour penser au sens, cf. faire passer la couleur des yeux de Chucky du bleu au rouge quand il devient evil (= zéro sens).


Cloud killer, ou la fausse bonne idée


Pour rester sur le cas de la poupée, remplacer la réincarnation d’un tueur fou par une IA partie en sucette est, au mieux, une fausse bonne idée. On imagine bien les yeux du scénariste Tyler Burton Smith virer à l’illuminé lorsqu’elle lui est venue : à notre époque d’accélération incontrôlée du progrès technologique, alors que les vieilles dystopies prennent lointainement forme et que Google via Ray Kurzweil (autrement connu sous le nom de l’Antéchrist) évoque de plus en plus Skynet, comment louper cette occasion ? Ce n’est pas VRAIMENT la poupée qui va faire peur, mais le GAFA, le Google Nest Hub, l’über-cloud, le recours de plus en plus systématique à une IA de plus en plus omniprésente et centralisée, au nom du foutu confort matériel. Plus les éléments du quotidien sont actionnables à distance, de l’enceinte bluetooth à la climatisation en passant par l’éclairage, plus la poupée devient dangereuse, dotée de pouvoirs qui, en 1988, auraient presque relevé de la magie noire. Le vaudou de Jeu d’enfant ? C’est affreusement ringard, faut vivre avec son temps, les gens ! Seulement, vivre avec son temps, ça peut se faire très mal. En y adaptant une idée qui n’y était pas adaptable, par exemple : Chucky, c’est une personne dans un jouet. C’est comme ça qu’il fonctionne. C’est parce qu’il est la réincarnation d’un psychopathe « parfaitement » humain qu’il se comporte comme il le fait, pour le plaisir sadique du spectateur. En d’autres termes, Chucky, c’est Charles Lee Ray, or, en 2019, Chucky n’est plus que Chucky, Chucky l’IA, et sa dangerosité doit donc s’expliquer autrement ; en l’occurrence, par un bidouillage de son OS censée expliquer sa propension à l’homicide et une nature possessive censée coller à sa programmation de « best buddy ». En gros : plus rien à voir avec Jeu d’enfant, et tout avec un ÉNIÈME film d’IA échappant au contrôle de l’homme, à la HAL, saupoudré d’une histoire bis de stalker qui veut devenir votre meilleur ami, à la Obsession fatale. Alors, bien sûr, le côté 3.0 apporte deux-trois choses amusantes. La mort par drone, par exemple, fait son petit effet. Mais c’est si peu. Dans l’ensemble, le scénariste n’a même pas été foutu d’exploiter autant qu’il aurait dû les possibilités offertes par son joujou high-tech, et la plus-value de son reboot n’en est finalement pas une. Donnant l’impression de voir un épisode raté et étiré en longueur de Black Mirror.


Le pire, dans tout ça, c’est que La Poupée du mal prête à son Chucky un comportement tout aussi humain que celui de Charles Lee Ray. Ses motivations ont un peu changé (dans l’original, Ray se foutait complètement du petit Andy dans les deux premiers actes, et à raison), mais il a à peu près le même caractère, et surtout, l’intelligence d’un être humain. Même dans un film d’horreur, la logique ne doit pas être évacuée à 100%. L’IA de Chucky, même avant qu’il ne révèle sa vraie nature, est d’un niveau tel que la société américaine du film devrait pulluler d’androïdes à la Humans ou Detroit, et pourtant non, les personnages se comportent vis-à-vis de la poupée comme ceux du film de 1988 (sauf Andy, bien sûr, qui, lui, parle à sa poupée exactement comme il parlerait à une personne réelle, alors qu’il n’a pas six ans). De fait, la performance vocale de Mark Hamill, loin d’être mauvaise en soi car l’homme est un cador dans ce registre, en devient hélas TROP complexe : ça ne peut PAS être la voix d’une IA, même une qui est sortie des clous. En d’autres termes : ces abrutis ont réussi à faire du doubleur du Joker un miscast…


Quand on dit qu’ils n’ont rien compris : l’idée de doter soudainement et magiquement toutes les poupées du magasin d’une conscience, qui plus est maléfique, en mode dystopie robotique à côté de la plaque, banalise notre antagoniste rouquin en plus de ne faire aucun sens : il n’y a qu’un seul Chucky, comme il n’y a qu’un seul Freddy, ou un seul Michael Myers. Get your shit together.


Andy Barclay, d’adorable petit garçon à ado donnant des envies de meurtre


Venons-en alors au plat de résistance : le (pas si) jeune Andy. Ce dernier a grandi de sept ans par rapport à l'original, qui avait six ans, passant du second plan au premier – autant dire qu’on ne parle pas du même personnage, là non plus. Cela pose deux problèmes : d’abord, le titre perd de son sens puisqu’on ne peut plus sérieusement parler d’« enfant », dans le sens d’enfant en âge de jouer à la poupée ; ensuite, la terreur perd ce qu’elle a d’enfantin, comme si l’on remplaçait un lit classique par un avec un tiroir sous lequel ne peut plus se cacher aucun monstre. Complications. Dans Jeu d’enfant, il est normal que la mère ne croie pas son gamin quand il lui affirme que Chucky lui parle et qu’il est dangereux : Andy a six ans, et sa poupée a été fabriquée avec la technologie des années 80. Dans La Poupée du mal, l’action est déplacée à une époque de vraisemblable normalisation d’une IA quand même assez évoluée, la poupée est si capable physiquement et intellectuellement qu’on devrait davantage parler d’un androïde, et l’on parle d’un adolescent de treize ans sans antécédents psychiatriques. Du coup, quand il jure à sa mère que Chucky lui parle et qu’il est dangereux, et qu’elle refuse catégoriquement de l’écouter, c’est assez ridicule. Ça ne marche pas.


Mais même si le film n'avait pas été plombé par une myriade de défauts dont ceux susmentionnés, il aurait très vite succombé de cette maladie mortelle qu’est le protagoniste, sans doute un des plus cons de l'histoire du cinéma récente – et pas vraiment aidé par des personnages de potes aussi bâclés qu’affreusement clichés. C’est bien simple : rien de ce qu’il fait, durant les deux premiers actes du film, ne relève du bon sens. Petit digest :
- Chucky observe silencieusement Andy alors qu’il est en train de dormir. Andy se réveille, un peu flippé. « Ouais vas-y, Chucky, fais pas ça, c’est glauque, va te poser ailleurs ! ». La question du bouton on/off n’est pas à un seul moment abordée.
- Chucky manque d’étrangler le chat à mort après qu’Andy s’en soit plaint. « Wow wow wow Chucky, là t’abuses, ouais, je sais, j’ai dit que ce chat m’emmerde, mais c’est pas une raison pour le tuer, enfin ! ».
- Chucky débarque avec un couteau de boucher à la main, alors qu’Andy et ses amis sont en train de mater un Massacre à la tronçonneuse. « Ah là, Chucky, cette fois, je dis non ! Donne-moi ce couteau ! Voilà ! Et que je t’y reprenne plus, parce qu’attention, sinon, ça va barder ! T’es vraiment bizarre, quand même. Y aurait presque de quoi faire un film d’horreur à ton sujet, mais à condition que le personnage principal soit bien, bien con. Enfin, je me comprends. Allez, bonne nuit, hein. »
- Chucky laisse finalement le corps déchiqueté du chat sur la moquette. Début d’inquiétude. La nuit suivante, Andy, doutant décidément des intentions de son adorable poupée, entend soudain Chucky passer un enregistrement des miaulements du chat qu’il vient de zigouiller. « Meeeeoooooooow. Mrrrreeeooooowwwww. » Andy : « Chuckyyyyy arrêêêêêteuuuu, steuuuup ».
- Andy a enfin compris que Chucky présente un risque d’accident domestique, et décide avec ses amis de se débarrasser de lui. Mais au moment où ces derniers attrapent Chucky et lui crient de lui porter le coup fatal, ce dernier commence à chanter « you are my buuuuddyyyy » d’une voix doucereuse… et ça, ça le fait hésiter. Tout ça parce que quoi ? Parce que pas de papounet et que petit cœur fragile. À treize ans. Face à une poupée tueuse.
Bref. À stade, plus personne n’est étonné lorsqu’il se débarrasse ENFIN de la tête de l’ex de sa mère… en la jetant dans le vide-ordure de son immeuble (si, si).


Ce n’est pas de la faute de son jeune interprète, Gabriel Bateman. Au contraire, ce dernier fait même un excellent job, et présente l’intérêt d’être expressif, contrairement au plus jeune Alex Vincent dans Chucky 2. Non, son personnage est juste irrécupérable. Ses seuls moments de rédemption sont au côté de sa mère, interprétée par la toujours topissime Aubrey Plaza, qui joue ici une mère éminemment sautable (comme prévu), mais pas vraiment la raison pour laquelle on va voir un pareil film. En fait, Plaza souffre même de la comparaison avec la mère de l'original, plus authentique et crédible. Oui, le duo mère-fils de 2019 est plus fun que l’original. On passe d’une blonde coiffée et sapée comme une mormone à une brune sexualisée dès les dix premières minutes du film avec son soutien-gorge pendouillant, mais ce petit trait pseudo-anticonformiste est comme la performance de Mark Hamill : il n’a pas grand-chose à voir avec la choucroute. Ce qui compte, ici, c’est Chucky. Et face à Charles Lee Ray, la mormone incarnée par l’excellente Catherine Hicks faisait un personnage de mère finalement bien plus plaisant à suivre – sur lequel le film s’arrêtait bien davantage que La Poupée du mal sur Plaza.


Du cinéma junk-food sans aucun parti-pris fort


Chucky étant le tueur revanchard Charles Lee Ray dans Jeu d’enfant, les meurtres qu’il commet sont essentiellement guidés soit par la vengeance (contre son ex-complice qui l’a lâché, contre le flic qui l’a traqué, etc.), soit par la raison pratique (contre Andy pour se réincarner dans un corps d’humain, et tous ceux qui se mettront sur son chemin). Soit dit en passant, ça avait plutôt intérêt à être limité, parce qu'une poupée n'a pas dix millions de moyens de tuer un adulte de taille moyenne en pleine possession de ses moyens physiques (dans les autres films, il surgissait souvent par derrière...). Dans La Poupée du mal, si sa série de meurtres démarre avec une logique interne (il zigouille quiconque cause du chagrin à son « meilleur ami »), elle vire rapidement au jeu de massacre généralement gratuit dont le seul argument est : Chucky est une belle saloperie. Bien sûr, la franchise a très tôt sombré dans cet écueil (c’était déjà un peu le cas dans Chucky 2), mais Lars Klevberg, énième réalisateur scandinave à vendre son âme à Hollywood pour un résultat qui n’en valait pas la peine, a poussé la logique au point d’en éclater la corde, obsédé par les « kills », « kills » agrémentés d’un tel degré de gore qu’il en parait contractuel, et qui se paient le luxe de ne même pas être inspirés – la mort complètement ridicule du concierge pervers, mon dieu ! Ça tue, et ça tue encore, et n’importe comment, et parfois sans raison valable, cf. la mère du flic (joué avec une nonchalance sympathique par Brian Tyree Henry, vu dans Widows, sous prétexte qu’elle a dit à Andy, sur le ton de la blague, qu’ils étaient désormais « les meilleurs amis » – clairement le meurtre de trop.


En parlant de blague, 2019 fait le choix tristement actuel de l'humour là où l'original osait le sérieux, en sa qualité de film d’épouvante. Du sérieux agrémenté d’humour, assurément, généralement dû à Brad Dourif, qui a profité de l’occasion pour se lâcher dans un numéro délectable (en passant à la vitesse supérieure dès le second volet, cf. les géniaux « Chuck says ”move your ass !” » ou encore « You fucking women drivers !!! »), mais du sérieux quand même. Les producteurs de La Poupée du mal ont argué qu’on ne pouvait plus être sérieux avec une histoire de poupée tueuse. Si c’était le cas, si le cinéma n’assumait plus d’inviter le public à adhérer à sa fiction, alors bien des films ne verraient plus le putain de jour. Sauf les films de faux-jetons, comme celui-ci. Obligé de faire dans le gag, fut-ce au dépend de son pauvre abruti d’Andy, cf. ce grand moment de quiproquo digne des Monty Python où il laisse sa mère l’emmener jusque chez la vieille Black avec la tête de son ex dans un paquet-cadeau – l’idée était déjà débile à la base, sa poursuite insistante accable plus qu’autre chose. Contre-argument : si l’on survit à La Poupée du mal, c'est précisément parce que ce certain sens de l'humour. Certaines blagues font mouche : on pense notamment à « Kitty hurt Andy ? », genre de réplique qui profite pour le coup énormément de la performance de Hamill, ou encore à l’excellent « This is for Tupac ! »… Mais c'est tellement vain, et rattrapé l’instant d’après par des moments d’une telle lourdeur, comme la scène du sourire ! Brad Dourif disant « At last, Andy… now we’re gonna be very close… in fact… we’re gonna be fucking inseparable », ça a quand même autrement plus de gueule que « If I can’t be your best friend, nobody can !!! »…


L’idée-même de peur sort laminée de ce jeu de massacre sans substance, le tâcheron Klevberg étant bien trop occupé par ses jouets pour penser à proposer quelque chose de substantiel dans un espace cinématographique un minimum élaboré. Là où le mystère et le suspense jouaient considérablement dans le film de 1988, en 2019, tout est « dans ta face », confondant sadisme voyeuriste et épouvante classique. Au final, pas UNE scène ne file la frousse comme celle du premier film, mémorable, où la mère réalise que les batteries incluses n’ont pas encore été placées dans Chucky alors que ce dernier a déjà commencé à causer, ou encore celle, tout aussi mémorable, où Chucky pourchasse Andy dans l’appartement malgré toutes les dégradations qu’il subit, continuant même au-delà du démembrement, moment clairement influencé par le climax de Terminator, sorti quelques années plus tôt (le climax de Chucky 2 se fera, lui, sous l’influence de La Mouche, tiens !). On a tout au plus quelques « jump scares » bien pourries, dans un écrin visuellement médiocre. Comme suggéré plus haut, la mise en scène de Klevberg est d’un manque de subtilité confondant, même pour un film pareil : le hors-champ est presque jeté aux orties, l’utilisation de la caméra subjective à la Evil Dead ne produit rien là où celle qu’en faisait Tom Holland rappelait (fût-ce vaguement) l’introduction de Halloween, ses scènes d’action sont charcutées au montage, et son chef opérateur Brendan Uegama (actuellement sur Les Aventures de Sabrina…) donne l’impression de s’être overdosé au giallo avant le tournage du film (« et lààà, je veux du rouuuuuuuge, ouiiiiii, plein de rouuuuuuuuge !!! »), certains de ses choix donnant carrément à l’appartement des Barclay des airs de train fantôme. La musique du grand Bear McCreary échoue, elle aussi, à donner au spectacle un minimum de caractère.


Vous l’avez compris, La Poupée du mal est donc du toc, de la chantilly périmée sur un brownie déjà bien gras qui n’en avait nullement besoin. Il ne raconte rien d’intéressant derrière son enfilade de tueries digne de n’importe quel slasher ras des pâquerettes. Il y a cette idée, très Stephen Kinguienne, que Chucky commet les actes que n’ose pas commettre son jeune propriétaire : se débarrasser de son chat, se débarrasser de la tête de nœud qui saute sa mère (autant d’assassinats potentiels très subtilement servis sur un plateau par des répliques du genre de « Ooooh je veux qu’il disparaisse !!! », criées généralement par Andy en tapant du poing sur son lit). Sans surprise, le film n’en fait rien. Chucky veut juste satisfaire Andy, dont il veut être l’ami pour la vie – quitte à tuer sa mère et ses amis, parce que cela fait complètement sens. On ne gardera du film que la révélation du jeune Gabriel Bateman et quelques traits d’humour potache. Pas fameux, pour le reboot d’un film culte du cinéma d’horreur. Ne pas faire une merde aurait dû être un jeu d'enfant...

ScaarAlexander
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le 1 juil. 2019

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