Une métaphore poétique et réussie de la sortie du placard

Premier film du réalisateur canadien Stephen Dunn, Closet Monster relate avec maîtrise et poésie les bouleversements du passage à l'âge adulte, à travers l'histoire d'Oscar.
Jeune homme au contexte familial trouble et se réfugiant dans la photo et le cinéma, Oscar devra affronter la naissance de sentiments nouveaux qui remettront en question son identité et ses certitudes. Des événements qui le pousseront à affronter les "monstres" qui sommeillent en lui depuis un événement tragique de son enfance.
Par sa mise en scène soignée, ses musiques aériennes et le jeu performant de ses acteurs, le film s'éloigne du "teen-movie" classique et adopte un ton résolument plus sombre, mais néanmoins plus réaliste, de la difficulté d'assumer son identité et de faire face à ses démons intérieurs.
Par l'utilisation de nombreuses métaphores scénaristiques efficaces, Stephan Dunn oscille avec finesse entre les genres, en proposant ici un drame aux allures parfois fantastiques, offrant ainsi une expérience cinématographique belle et marquante.