Club Girls
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Club Girls

Film de Wai Lit (1989)

Dans un cinéma d’action hongkongais bien souvent enclin au machisme où la femme n’a souvent qu’un rôle de faire-valoir, un certain girl power à malgré tout réussi à faire son trou. On pense bien évidemment au courant des Girls with Guns et leurs égéries Michelle Yeoh, Moon Lee, Yukari Oshima et j’en passe. Mais le girl power ne s’arrête pas là puisque des films mettant (en nombre) sur le devant de la scène les femmes, ont également fait les beaux jours de cinéma de l’ex-colonnie britannique. On pense à des titres tels que Women’s Prison, Seven Angels, Four Loves, Perfect Girls, I am Sorry ou encore Club Girls sur lequel je vais m’attarder ici.

Je dois dire que Club Girls m’a agréablement surpris. Tout d’abord, Club Girls est un drama à petit budget avec une histoire assez classique où l’on suit le quotidien et les péripéties d’escort girls chapotées par leur Mamasan et de leur patron de club, où chacune a sa propre histoire et son propre vécu qui nous sera développé tout au long du film. A défaut d’être originales, ces histoires se succèdent et se laissent regarder avec plus ou moins d’intérêt. Mais la grande surprise, c’est que Club Girls est également parsemé d’action. Et c’est d’autant plus surprenant car bien que les femmes soient au centre du récit, Club Girls n’est pas un GwG car la gente féminine ne se bat pas. Et l’action est plutôt bien menée. Elle va même crescendo dans la qualité des chorégraphies et dans la violence avec des combats poing, pied, machette pour finir sur du gunfight bloodshed sur un paquebot où les cascadeurs nous gratifierons même à deux reprises de chutes très spectaculaires par dessus bord !

Ça fait d’autant plus plaisir qu’il n’y a pas de noms rutilants au casting. Mais les aficionados y retrouveront néanmoins leur compte car cette bonne vieille tronche de Shing Fui On est de la partie et plus détestable que jamais dans le rôle du mafieux. On retrouve également aussi Ken Lo, Charlie Cho (portant la moustache !) ainsi que celui qui peut-être considéré comme le rôle principal, Andy Dai, pas forcément connu du grand public et plutôt habitué des seconds rôles. Certains se rappelleront de lui dans Police Story 2 dans le rôle d’un vendeur de dynamite. Du côté des filles, seule peut-être la regrettée Regina Kent et son jolie minois parlera aux connaisseurs.

Etant un gros fan de cinéma d’action, je n’étais pourtant pas venu en chercher en enfournant mon vcd dans le lecteur. Et pourtant Club Girls fait partie de ces petits films (d’action finalement) sans prétention que l’on va dénicher dans les tréfonds des filmos de certains acteurs, dont on n’attend rien et qui s’avèrent être une bonne surprise. A défaut d’être un bon film, il surprend et on ne peut qu’en être satisfait.
Supavince
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le 20 mai 2013

Critique lue 185 fois

Supavince

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