Une semaine sans fin.
Une relecture japonaise assez sympathique du principe de la boucle temporelle, doublée d'une réflexion plutôt pertinente sur le monde du travail, ses obligations et ses pressions.
Se déroulant quasi-exclusivement dans les petits bureaux d'une agence de publicité, certains des employés sont conscients d'être bloqués dans cette boucle temporelle, se répétant chaque lundi, et vont tout faire pour que leurs collègues s'en rendent compte à leur tour, et pour qu'ensemble, ils puissent trouver une issue à cette semaine sans fin.
Malgré une réalisation et un montage plutôt travaillés, j'ai eu d'abord eu un peu de mal à m'immerger dans le film et son dispositif explicatif et un peu redondant, et auquel il me manquait une touche de folie, d'inattendu.
C'est quand l'histoire bascule dans quelque chose de plus humain et touchant (mettre de côté ses ambitions personnelles pour travailler ensemble et ainsi aider l'un des leurs à enfin penser à lui et à terminer ce qu'il n'a jamais pu terminer tout seul) que celle-ci m'a plus parlé.
Privilégier le groupe pour valoriser chacune des personnes qui composent celui-ci et redonner confiance à chacune d'entre elles.
Entre rêves et regrets, une comédie sociale et décalée qui marche mieux dans sa seconde moitié à mes yeux.
Parce que le collectif permet de se sentir plus fort et soutenu. Parce que c'est en travaillant ensemble qu'on peut s'en sortir. Et parce qu'on veut tous connaître la fin de l'histoire.
Une satire contre-la-montre assez plaisante à suivre, même si celle-ci n'est clairement pas au même niveau que «Un Jour sans Fin», le film-référence en la matière. 6,5/10.