Une expédition dans la jungle, une cité mythique pleine de diamants, deux scientifiques, un baroudeur, une guerre civile, un volcan fulminant, des gorilles gardiens du trésor terrifiants : voilà tous les bons ingrédients d’un film d’aventures sympathique. Derrière la caméra, Franck Marshall n’est pas un inconnu. Associé de Steven Spielberg et de son épouse Kathleen Kennedy, il a produit les grands succès des films d’aventures des années 80 et a réalisé de bonnes petites séries B comme Arachnophobie ou Les Survivants. Pourquoi donc ce Congo adapté d’un roman de Michaël Crichton, très à la mode au milieu des années 90, est-il aussi vilipendé aussi bien par la critique que par le public ?


En découvrant le film, la réponse est loin d’être évidente. Certes, quelques éléments peuvent être considérés comme ridicules (le gorille qui communique), certains acteurs manquent de charisme, quelques péripéties sont un peu grotesques (l’attaque de l’avion au bazooka), la fin vire au grand n’importe quoi (le laser à diamant qui permet à la petite scientifique de trancher les méchants gorilles comme des saucissons), mais ces éléments nanardesques ne font jamais totalement sombrer l’ensemble dans le pur nanar. La conduite rythmée du récit, les superbes paysages, les effets spéciaux de qualité, le mystère, le suspense, la dose d’humour et la petite touche de gore en font un produit plutôt fun et divertissant.


On oscille entre le pur film d’aventures des années 80, la série B des années 70 et les séries Z de la télé des années 2000, on flirte avec les lignes blanches mais le film n’a jamais la prétention d’être autre chose qu’un simple divertissement pour être qualifié de réellement ridicule. Si la fin est un peu « too much », elle est aussi, peut-être, un clin d’œil à un certain cinéma bis, comme la présence de Bruce Campbell pourrait également en attester. Quant à certains éléments du scénario, ils se justifient par le genre fantastique du film. Ce n’est pas Jurassic Park, on est d’accord, ce n’est pas Indiana Jones, mais c’est un film d’aventures fantastiques sympathique qui mérite autre chose que le mépris dont il est l’objet.

Play-It-Again-Seb
6

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Classement des films que j'ai vus (ou revus) en 2021

Créée

le 25 août 2021

Critique lue 317 fois

12 j'aime

10 commentaires

PIAS

Écrit par

Critique lue 317 fois

12
10

D'autres avis sur Congo

Congo
Ugly
6

Un petit film de jungle

Ce film se ramasse encore une flopée de notes très basses, faut pas exagérer, c'est pas si pourri... La découverte d'une civilisation perdue est un thème récurrent de la littérature et du ciné...

Par

le 13 juil. 2017

12 j'aime

4

Congo
Johngarpe
6

Critique de Congo par Johngarpe

Je partage l'avis de ceux qui ont mis plus de 5 et fait une critique.Je voulais voir ce film car le livre m'avait enchanté. Le film moins mais il n'y a pas de quoi le descendre : les images sont...

le 27 juin 2022

7 j'aime

Congo
Redzing
4

Tintouin au Congo

Depuis sa sortie, et malgré un succès non-négligeable au box-office, « Congo » se traîne une mauvaise réputation. J’ai voulu voir par moi-même ce que pouvait donner ce film d’aventures typiquement...

le 17 avr. 2024

4 j'aime

3

Du même critique

Astérix et le Griffon - Astérix, tome 39
Play-It-Again-Seb
7

Le retour de la griffe Goscinny-Uderzo

Depuis la reprise de la série par Ferry et Conrad, nos amis gaulois avaient une sacrée gueule de bois. La disparition de René Goscinny avait déjà très sérieusement entamé la qualité des albums même...

Par

le 22 oct. 2021

24 j'aime

23

L'Emmerdeur
Play-It-Again-Seb
9

Pignon, ce roi des emmerdeurs

Premier film mettant en scène François Pignon, L’Emmerdeur est déjà un aboutissement. Parfaitement construit, le scénario est concis, dynamique et toujours capable de créer de nouvelles péripéties...

Par

le 12 août 2022

22 j'aime

10

L'Iris blanc - Astérix, tome 40
Play-It-Again-Seb
4

La philosophie sur le comptoir

Aïe, aïe, aïe... L'arrivée de Fabrice Caro en lieu et place de Jean-Yves Ferri qui venait, à mon sens, de signer son meilleur Astérix dans le texte, était pourtant annoncée comme une bonne nouvelle...

Par

le 14 nov. 2023

21 j'aime

22