Le géant des mers passe à l'attaque

Mai 1941. Les sous-marins allemands font des ravages dans l'Atlantique. Pour finir d'étrangler l'économie britannique, Hitler déclenche l'opération Rheinübung : tous les grands navires de surface allemands doivent quitter leur port d'attache et partir à la chasse aux convois.
Mais le Scharnorst et le Gneisenau, bloqués à Brest, ne peuvent rallier le Bismarck qui partira donc seul.
Rapidement, l'Amirauté britannique est informée et lance toutes ses réserver à la poursuite du cuirassé et de ses canons de 380.

La caméra alterne entre les différents bâtiments (Bismarck, Prince of Wales, Hood, Ark Royal notamment) et l'Amirauté britannique. On passe ainsi de moments calmes à d'autres où la bataille fait rage.
Puisque j'y arrive, les scènes de bataille sont splendides. La toute-puissance du Bismarck sème la désolation à l'Amirauté lorsqu'il ouvre le feu pour la première fois.
S'ensuit une phase de poursuite, le ventre mou du film, meublé par les conflits à bord du Bismarck et les choix à faire à l'Amirauté, qui est obligée de dégarnir Gibraltar.
Ironie du sort, c'est un vieil avion obsolète qui signera la perte du cuirassé ultra-moderne... Une torpille dans le gouvernail le rend impossible à manœuvrer. Soumis aux tirs d'une puissante escadre, le Bismarck est finalement dévasté et coulé.

En fin de compte, un film classique dans son jeu d'acteurs, qui tente un peu de se sortir de la classe des films historiques sans vraiment y parvenir. Par son sujet, ses scènes de bataille et le cours de stratégie dispensé par les protagonistes, c'est un excellent film, que je recommande à tous les amateurs de marine de guerre. Le rythme n'est pas soutenu, mais c'est agréable à regarder.