Sur la faute, l'indulgence et le pardon.

Le film est assez beau par ses images, il n'est pas ennuyeux car il contient de la tension et du suspense, mais en plus il propose une réflexion magnifique sur une grande question : après avoir commis une faute grave, comment vivre avec ? Et comment doit-on traiter celui qui a commis une faute ? Le héros du film est un flic honnête et consciencieux, bon mari et père de famille. En rentrant d'une soirée arrosée, il heurte avec sa voiture un enfant à vélo, et l'enfant se retrouve dans le coma. Le flic est un peu coupable, car même s'il ne conduisait pas très vite, il avait bu. Il raconte à ses collègues que ce n'est pas lui qui a heurté l'enfant, et au début ils le croient. La suite, ce sont les agitations de sa conscience, et les réactions de sa femme et de ses collègues enquêteurs, qui cherchent plus ou moins à savoir ce qui s'est passé. Au fil du temps, et d'un personnage à l'autre, on passe par toutes les attitudes possibles face à la faute qu'on a commise, ou que les autres ont commise. Le flic a de plus en plus peur qu'on découvre son secret, il se sent de plus en plus coupable, jusqu'à ce qu'enfin il soit délivré de toutes ses souffrances. La délivrance viendra des meilleures raisons d'être parfois indulgent, et surtout du pardon, qui prend dans le film une forme vivante et magnifique.