Cronos par tzamety

Etait-il encore nécessaire de présenter Guillermo Del Toro ? L’homme ayant réussis à imposer sa vision sur des thèmes ou des mythologies ancrées dans la culture populaire aussi bien lorsqu’il est réalisateur que producteur (cf L’orphelinat, Don’t be afraid of the dark ou actuellement Les cinq légendes).

Premier long métrage, Cronos n’est pas pour autant un coup d’essai ou film « carte de visite » permettant de se faire connaitre auprès du milieu cinématographique.
On est fasse à une histoire assez simple à première vue : un antiquaire est harcelé par un homme, voulant récupérer un objet mystérieux. Rien de bien transcendant donc, sauf que le réalisateur décide d’insérer un élément fantastique permettant de dynamiter la structure classique de ce thriller. Cette limite infime entre le réel et l’irréel se retrouvera d’ailleurs dans une partie de sa filmographie. Ce genre de détails permettant de donner un certain charme à une œuvre.

Le fait de recentrer l’action sur 4 personnages permet de les développer plus longuement et ainsi nous impliquer plus intensément à chaque confrontation. Entre le vieil antiquaire essayant de se dépêtrer de cette situation, la jeune fille posant un œil innocent sur cette histoire ou encore Ron Perlman excellent en fils sous-fifre, on empathie pour ces protagonistes a divers moments.

Loin de ces derniers exploits, laissant libre court à son imagination pour créer des créatures impressionnantes, cette première œuvre joue plutôt sur de légères touches de fantastiques ponctuant ci et là l’intrigue. Un choix judicieux permettant de donner un point de vue réaliste sur la mythologie concernée.

Au final, ce premier long métrage est une petite réussite. En attendant ces futurs projets, Pacific Rim en tant que réalisateur et Mama en tant que producteur, n’hésitez pas à découvrir cette œuvre.