Au nom du père, du fils, et de la petite fille, hymen.

Ce thriller réalisé par Ron Howard (Willow, Apollo 13, Le Grinch) adapte le phénomène littéraire de Dan Brown, un livre que j’ai essayé de lire, sans jamais parvenir jusqu’au bout. C’est donc avec beaucoup d’excitation que j’ai visionné ce film, lors de sa sortie, car il me promettait des réponses sur une histoire que je n’avais pas su aborder pleinement. Quel ne fut pas mon ennui ?

Le film a connu des critiques mitigées, et pour cause, le rythme est absolument laborieux, avec un manque d’action conséquent, et des dialogues interminables. L’enquête est poussive, avec des éléments très exagérés, des énigmes lunaires, et pas seulement parce qu’il est question d’astres. L’idée générale de l’œuvre, de complot religieux, est géniale, mais laissera sur le carreau le public n’ayant aucune culture biblique.

Bref, je me suis ennuyé lors de mon premier visionnage, et aussi lors de mon second. Je trouve les rebondissements très exagérés, les personnages très caricaturaux, et surtout, le dénouement, absolument prévisible.

SPOIL : On apprend que Jésus était marié à Marie-Madeleine, et qu’elle était enceinte, puis il n’est plus jamais question de cet enfant à naître avant la fin du film, pour qu’on nous serve enfin que Sophie Neveu est la descendante de Jésus. Sauf que la femme ne sert à rien pendant tout le film, alors on se doute bien que ça se finira comme ça (sinon comment justifier sa présence?) Facile.

Heureusement, le casting est énorme. Tom Hanks ne signe pas son meilleur rôle, mais quel plaisir de le voir joué aux côtés d’Audrey Tautou et Jean Reno ! C’est l’aspect du film que je préfère. Ian McKellen est ma plus grosse déception, non pas parce qu'il joue mal, en réalité je l’adore, mais parce qu’il incarne un vieillard improbable. Franchement, il n’a pas la tête d’un vieillard dans ce film. Le personnage qu’incarne Paul Bettany est tellement risible, un moine albinos qui semble tout droit sorti d’un autre film (genre Le Nom de la Rose). Ça ne fonctionne pas. Il y a comme un déséquilibre esthétique.

Je n’ai pas aimé ce film, mais je ne le trouve pas mauvais pour autant. Disons qu’il s’agit d’un petit pétard mouillé, trop engageant lors de la promotion, et un peu trop décevant lors de la projection.

Créée

le 10 nov. 2023

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Casse-Bonbon

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