Sombres souvenirs
Après la mort de sa petite mamie, une jeune femme se rend dans sa maison pour y mettre de l'ordre. D'abord accompagnée de son petit ami puis de sa sœur, elle souffre de terribles cauchemars qui...
le 5 août 2019
Après la mort de sa petite mamie, une jeune femme se rend dans sa maison pour y mettre de l'ordre. D'abord accompagnée de son petit ami puis de sa sœur, elle souffre de terribles cauchemars qui semblent faire écho avec son passé. Pour ne rien arranger, le gardien du domaine lui semble d'ailleurs bien trop aimable pour être honnête.
A l’image de ce point de départ hautement original, il faut bien reconnaître que le film peine tout du long. Si son ambiance peut faire illusion, entre rêve et réalité, souvenirs douloureux et présent inquiétant, qui pourrait le rapprocher de Mario Bava, elle s'effondre bien rapidement. Le film joue sur son suspense, sur son étrangeté, ce qui peut sembler vain, jusqu'à ce que la fin révèle, même si c'est bien un grand mot, la raison de tout ce cauchemar : un traumatisme d'enfance.
J'ai lu que la fin était incompréhensible, et pourtant elle confirme à demi-mots ce qui était pressenti tout le long, le malaise du film est celui de son héroïne. Quelques indices éclairent pourtant cette piste, il suffisait de les prendre en compte. Mais le film est tellement à la peine qu’il est difficile de tout suivre.
Le premier film de Rubi Zack, et à ce titre le dernier, profite pourtant d'un casting solide, bien que très rétréci. Gina Philips, habituée à différents rôles dans des films d'horreur depuis Jeepers Creepers, est convaincante dans son rôle de jeune femme tourmentée. Tom Sizemore, l'un des plus grands seconds rôles du cinéma américain, est troublant dans son rôle de gardien ambigu, dans un jeu plus académique mais aussi plus inquiétant.
Mais le film souffre d'une réalisation bien trop souvent médiocre, qui peine à susciter cette ambiance voulue. Elle se complaît bien trop souvent dans les sursauts infligés au téléspectateur. Certains marcheront, et d'autres non, car le film joue trop avec ce ressort du film du genre, au lieu d'en utiliser d'autres.
Le potentiel est là, dans ce traumatisme d'enfant, cette réalité glaçante mais pourtant rarement, et peut-être même jamais, utilisée dans les films d'horreurs. Mais le film l'enrobe dans un film bien trop classique, dont on ne perçoit que de temps à autres la vision que devait en avoir son créateur.
Dark Memories est sorti directement en vidéo. Les critiques sont assez mauvaises, il n'a même pas de page Wikipedia en anglais. Il ne sera probablement jamais ressorti des Limbes du cinéma, il n'en vaut probablement pas la peine, car il n’a pas su exploiter ses idées.
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Créée
le 5 août 2019
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