http://made-in-asie.blogspot.fr/2010/08/daughter-of-darkness-ivan-lai-gai-ming.html


Daughter of Darkness qu’on se le dise est un classique du genre, la Cat. 3 qu’on ne présente plus pour les aficionados du cinéma de HK. Et comme toute Cat. 3 qui se respecte le film pose forcément un débat sur ses qualités cinématographiques ou si l’on peut tout simplement encore appelé cela du cinéma avec son déversement de sang, de nudité, de viols, etc… Pour ma part, je prends le parti de ce cinéma subversif et suit avec délectation les atrocités commises à cette pauvre Wei Fong à la fois rejetée, violentée et violée par les membres de sa famille qui saura se venger en temps voulu. Une cendrillon chinoise des temps modernes qui trouve son seul havre de paix dans les bras de son petit ami, accessoirement policier.


L’aspect sordide et provoquant de Daughter of Darkness offre un portrait désespéré d’une jeune femme et d’une situation qui l’est tout autant. Le film se montre aussi une critique du régime communiste entre l’obligation à la délation et ses fonctionnaires de police corrompus et brutaux. Daughter of Darkness c’est cette justice aveugle et absente pour les petites gens qui survivent au quotidien et seul un Anthony Wong en grande forme pouvait jouer ce rôle en interprétant un chef de la police des plus cabotins qui soit, à lui seul il représente une certaine dérive d’un système. Chose qu’il pratique avec un humour noir débordant de mauvais goût.


Ivan Lai dans Daughter of Darkness fait évoluer son récit sur plusieurs tons tout en s’éloignant d’une quelconque obligation morale. C’est en cela que nombre de spectateur pourrait être choqué. Cette façon qu’il a de parler de l’inceste avec détachement pourrait en perturber plus d’un. On pourrait le condamner de cinéaste irresponsable se fourvoyant dans les atrocités malsaines et les abus moraux, pour ma part, je préfère prendre les choses avec distance et à un degré très très éloigné du premier. Certes, le film est loin d’être fin par moment même plutôt glauque dans sa grande majorité mais rien que pour la prestation d’Anthony Wong ça vaut le coup. D’autant que l’auteur a su mettre merveilleusement en image certaines scènes. Daughter of Darkness est une empreinte indélébile d’une époque, un vestige avec ses bons et ses mauvais côtés, ses défauts et qualités.

IllitchD
6
Écrit par

Créée

le 4 juin 2013

Critique lue 792 fois

4 j'aime

IllitchD

Écrit par

Critique lue 792 fois

4

D'autres avis sur Daughter of Darkness

Daughter of Darkness
batman1985
6

Critique de Daughter of Darkness par batman1985

Le DVD reçu par Mike (que je remercie encore par ailleurs), je ne pouvais pas ne pas le mettre... Même si ce n'est pas le meilleur film asiatique de tous les temps, cela reste pas mal déjanté et...

le 6 mai 2011

2 j'aime

Daughter of Darkness
IncredulosVultus
8

Revenge and rape

Des choses gentilles à dire sur ce film : Daughter of Darkness, ça démarre en bon délire trash avec l’épluchage d’une scène de crime, par un flic des plus poisseux (Anthony Wong), qui pelote des...

le 13 déc. 2022

Daughter of Darkness
BLOODY-COUNT
6

UN RAPE & REVENGE UN BRIN SCHIZO

Dans le cinéma très "à part" de l'exploitation asiatique type CATEGORIE III, "Daughter of Darkness" est certainement l'un des 5 premiers films auquel ont pourrait penser. Et ce n'est certainement...

le 16 avr. 2020

Du même critique

L'Enfer des armes
IllitchD
8

Director’s cut

Disparu. L’Enfer des armes de Tsui Hark est une œuvre mythique à elle toute seule. Troisième et dernier film de Tsui Hark de sa période dite « en colère », l’original est interdit par le comité de...

le 31 janv. 2013

31 j'aime

2

A Bittersweet Life
IllitchD
5

Critique de A Bittersweet Life par IllitchD

Kim Jee-woon réalise une pépite de style. La réalisation a du style comme son personnage principal (Lee Byung-hun). Tout y est stylé, les plans, les costumes taillés, la belle gueule du héro...

le 28 mai 2013

31 j'aime

The Murderer
IllitchD
6

Critique de The Murderer par IllitchD

The Murderer commence dans le Yanji, ce début de film est d’un aspect quasi documentaire, Na Hong-jin nous montre une région aux immeubles vétustes et sinistres. Il y a une misère palpable qui...

le 11 févr. 2013

30 j'aime

2