De la terreur, mes sœurs !
6.6
De la terreur, mes sœurs !

Court-métrage de Alexis Langlois (2019)

[Vu sur Mubi]

En 2019 les personnes trans sont peut-être encore une minorité très stéréotypé par la société. Le problème c’est que ce court-métrage participe pour ma part à étiqueter ces personnes en plein mal-être.


Dans ce court nous avons donc affaire à 3-4 nanas, ex-mec, se plaignant pendant 30 minutes du patriarcat. Chacune ayant leur façon de montrer leur rapport au traumatisme subit par les « cis-genres ». Elles exposent dans des séquences diverses leur vengeance, parfois violente, anarchiste ou poétique.


Cependant on nous ne montre que des clichés de folles extravagantes côtoyant des clichés de cis-genre. En résumé rien ne relève du réel dans ce court métrage. C’est ce qui fait flop, on est en plein malaise à certains moments. Impossible de s’identifier à ces personnages et même de s’impliquer dans leurs problématiques, sauf à quelques rares moment avec Kalthoum, personnage principal.


Résultat : On se prend un cours de moral par des meufs avoisinant la trentaine, délivrant des discours sur la société, digne d’un lycéen. Se plaindre du patriarcat et des cis c’est se méprendre. Personne ne s’est organisé pour que ces pauvres gens se sentent mal dans leur peau, à part peut-être le capitalisme ? C’est la nature le problème, car cela est génétique si je ne m’abuse ; Malheureux en un sens, aucun coupable, alors qu’il est plus simple d’en trouver un. Pas la peine non plus de s’en prendre aux cis qui avec leur médecine, qui permettent des résultats incroyable de transitions.


Ma critique n’enlève rien à la réalité, les trans font surement l’objet de railleries dans certains milieux : droitards, classes populaires etc. Cela ne doit pas être évident non plus tous les jours de prendre des médicaments et d’être dépendant de la médecine moderne, de subir des problèmes de santé sur le long terme, de subir les dérèglements hormonaux. Les trans seront les premiers touchés dans les crises à venir. Bref, j’ai l’impression qu’on passe à coté du sujet.


Pour ce qui est de la mise en scène, il y a du travail, je ne connais pas le réalisateur mais on sent qu’il nous vient du monde musical et de l’univers des clips inspirés des années 2000. C’est un bon défouloir pour les personnes torturées par les Cis haha.


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Drunken_viewer
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le 10 sept. 2022

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