Après un Deadpool 1 surprenant mais sans plus, nous revoilà avec un second volet qui se promet toujours plus drôle et subversif.
Réalisé par David Leitch, dont on reconnaitra sa marque dans les scènes d'actions, ce nouvel opus sortie tout droit des écuries Marvel promet d'être une véritable ode à la parodie. Le casting toujours mené par sa tête d'affiche, Ryan Reynolds, est beaucoup moins dénué d'intérêt que le premier volet et s'offre des acteur•e•s comme Josh James Brolin qu'on avait déjà pu voir dans Sicario.
Tout ou presque a déjà été dit sur Deadpool 2, les scènes d'actions sont parfaitement rythmées bien qu'un peu brouillonnes par instant, la mise en scène est digne d'un film Marvel standard, c'est à dire une sensation de déjà vu sans réel intérêt, et une écriture tantôt brillante tantôt lourde. Pour les amoureux du premier épisode celui-ci saura vous contenter, réutilisant et peaufinant la recette. Cependant et malgré l'ambiance très agréable du film, il reste un léger goût d'amertume. Il manque quelque chose et c'est là tout le problème de la production fordiste des films Marvel, tout est fait à la chaîne, mécaniquement et laisse donc peu de place à la folie créative. Une belle boite vide qu'on aimerait se voir remplir.
l'humour, pilier central du personnage et de l’œuvre, fonctionne par une volonté d'autocritique de son propre média. Véritable satyre des films de super-héros Deadpool se pose en farceur critique d'une industrie qui peine à se renouveler tant la machine est gigantesque. Posant le doigt sur un problème que l'on connait depuis des années, il manque toutefois le coche en reproduisant les schémas qu'il critique rendant le discours caduc. On assiste finalement à une œuvre difforme qui tout en pointant le doigt sur l'industrie Marvel continue à suivre les directives artistiques imposées. On y ri mais on peine à y croire. On développe une part d'empathie pour son écriture sans que cela n'aille plus loin, la plupart des personnages ne sont pas assez développés, les bonnes idées scénaristiques ne sont pas tenus, et même l'humour se grippe rapidement.
Bien qu'oubliable, Deadpool aura eu le mérite d'être le parfait exemple d'un produit à la chaîne, sans réel saveur, photocopie d'une photocopie.