(...) Je retrourne en salle pour la très attendue (et inattendue) séance interdite du PIFFF, avec cette année la projection d’une comédie horrifique néo-zélandaise sur le métal, Deathgasm de Jason Lei Howden, dans lequel des métalleux et des geeks (c’est pas la même chose ?) décide de monter un groupe car il s’ennuie ferme dans leur bled paumé, plein de tocards et de godfreaks. Sauf que lorsqu’ils découvrent et jouent une partition, ils déchainent sur Terre un Enfer tout droit sorti d’un Evil Dead. Avant toute chose, non, le film n’est pas réservé à un public averti mais il est vrai que si tu connais le métal, tu comprendras beaucoup plus de blagues. Digne descendant des autres Bad Taste et Braindead de Peter Jackson, eux-mêmes néo-zélandais, et construit comme un morceau, Deathgasm est donc une comédie ultra-gore qui évite de prendre des chemins détournés et va directement à l’essentiel, c’est-à-dire qu’il joue fort, vite et comporte des solos endiablés. Le film n’est jamais lourd sur ce qu’il comporte de clichés, et est assez juste sur l’essence de ce qu’est le métal, un exutoire de la violence, une catharsis, au même titre que le film le plus horrible. Alors quand on mélange les deux, ça donne du grandiose. Le film n’a jamais la prétention d’être autre chose que ce qu’il est et se regarde ainsi comme un pamphlet anti-système, celui qui essaye de nous faire avaler depuis des années que le métal ça rend violent et méchant, comme les films d’horreur, mais pour la petite anecdote, racontée en début de séance par Fausto Fasulo, le film est né d’un concours national et a donc été financé par le CNC Néo-Zélandais. Savoir donc que les impôts ont payés pour faire un film ultra-gore sur le métal, je ne pense pas que l’on peut faire plus ironique. (...)
Tiré du journal du festival du PIFFF 2015 : lire l'article entier sur mon site...