Lumineux, frais, et un peu décalé

Prenez trois amis d'enfance, regroupez-les lors de l'enterrement du grand frère de l'un d'entre eux, déplacez le scénario dans un coin (un peu perdu) des Alpes, ajoutez quelques personnages étonnants, quelques surprises assez surréalistes (un zèbre, un lama, un lémurien et une météorite) et vous obtiendrez une sorte de milkshake frais, léger, et plutôt sympathique.
L'amitié qui sert de fil conducteur entre les trois personnages principaux, (William Lebghil, jouant Stan, drôle et décalé dans son rôle de schizophrène à tendance paranoïaque ; Izïa Higelin en fille perdue voulant assouvir ses pulsions et trouver l'amour ; Bastien Bouillon en apprenti-médecin cherchant sa voie dans la comédie) est au final le meilleur remède pour réfléchir sur leur propre situation, tout en s'interrogeant sur leur avenir et ce qu'ils veulent vraiment. Et la réponse n'est si simple, tant les hasards de la vie, les faiblesses personnelles, les fractures familiales, ou les souvenirs de jeunesse peuvent interférer et perturber leur jugement.
On se laisse prendre à cette sorte de méditation, parfois décalée, allégée par des artifices cocasses, comme ces animaux de cirque, cette météorite qui peut s'illuminer ou encore ces apparitions croquignolesques des visions de Stan.
On ne s'ennuie pas, on se laisse porter par cette histoire fraîche, lumineuse, et légère. Les personnages secondaires comme Esteban, Guillaume Labbé ou André Wilms, complètent ce casting improbable, mais fonctionnent bien, apportant à l'histoire une sensation de vécu.
Seul regret : la musique aurait pu être d'un autre niveau surtout avec des vrais musiciens présents dans la partition.
A voir sûrement pour prendre une bonne bouffée d'un air frais et généreux.