Wow, sacré film. Pourtant sur le papier, il ne paie pas de mine. Un adolescent de 15 ans arrête l'école pour travailler dans une piscine, où il rencontre une jeune femme aux mœurs légères, dont il tombe follement amoureux et qui le fait tourner en bourrique. Rien de spécial donc dans l'histoire. Pourtant, dans ce film tout est bon.

Le décors tout d'abord, cette piscine décrépie dans laquelle travaillent les deux jeunes gens et dans laquelle se déroule l'essentiel de l'intrigue. Cette piscine où le couleurs, les détails, tout s'accorde parfaitement pour donner l'ambiance et l'esthétisme voulus. Cette piscine qui est progressivement repeinte en rouge... et quel rouge...

L'héroïne, à la fois femme fatale à la sexualité libérée et femme enfant qui joue avec son amoureux adolescent. L'héroïne à la coiffure rousse, aux bottes blanches et à l'imperméable jaune, qui est le reflet d'une époque. Elle fait la moitié du charme du film, exerçant son pouvoir de séduction sur les hommes, mais étant aussi utilisée par eux. C'est la femme moderne de l'époque, pas encore libérée, mais plus vraiment prisonnière.

Ce film est une immersion dans une époque, dans une ambiance. Mais c'est aussi l'histoire d'une initiation, celle de Mike, encore puceau au début du film, fascinée par Sue, l'héroïne. Mike qui se confronte aux monde des adultes, un monde dur où la sexualité est partout. Dès le début, il est victime d'attouchements de la part des clientes de la piscine, il perd un peu son innocence. Puis quand il suit Sue au cinéma, il se retrouve devant un film X que le fiancé de celle-ci l'emmène voir. Il découvre que Sue n'a pas qu'un fiancé, mais aussi un amant, qu'elle a posé nue pour une affiche, découverte alors qu'il traînait dans les rues londoniennes. Rues dans lesquelles le sexe est à chaque carrefour.

Pour finir, le film se fini en apothéose sur une scène magnifique, seule issue possible de cette histoire, où chaque détail apporte
atomystik
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le 3 mars 2015

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atomystik

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