Ed, Lewis, Bobby et Drew sont sur un bateau...

Ça y est, j'ai enfin vu Délivrance. Ça me faisait envie depuis bien longtemps.

C'est un film de survie, ce qui n'est pas forcément mon truc. Dans le genre, j'ai bien aimé Alien mais je crois que c'est à peu près tout, ça ne m'attire pas plus que ça. Dans Delivrance, Boorman aborde des thèmes que j'apprécie, comme l'homme face à la nature par exemple. Je sais pas trop pourquoi, voir quatre gars en canoë qui affrontent le courant, ça m'a fait quelque chose. Les sensations sont bien retranscrites, on se sentirai presque avec eux dans ces rapides ; et moi, ça m'a donné envie d'apprendre à faire du canoë pour pouvoir faire pareil. Un des autres thèmes abordés, c'est le retour à la nature , aux origines. Parce que nos quatre compagnons se retrouvent dans des lieux isolés de la civilisation, presque inexplorés. Loin du monde et de la réalité des choses. Et finalement, on se prend à penser que, peut être, c'est ça, la réalité des choses : revenir au point de départ, se débrouiller seul face à cette immense nature. A l'ancienne, avec pour seules armes un arc et une paire de couilles.

Bien évidemment, le film ne s'arrête pas là, la partie "survie" étant plus que réussie. Déjà, il n'y a pas de rôle caricatural comme on en voit partout ailleurs. L'acteur noir faisant office de première victime n'existe pas, la fille sexy du groupe non plus, pareil pour le type à gros bras avec son lance-roquettes et ses muscles de bodybuildeur. Pas d'homme d'Eglise ou de jeune nouveau débutant. On a juste quatre types normaux, à peu près la trentaine, mariés pour certains. Alors bien sur, chacun a son petit caractère, mais on est très loin des archétypes qu'on voit partout ailleurs. L'ennemi, quant à lui, est double. Il y a ce traqueur invisible dont on ne sait rien (qui est-il? où est-il? existe-t-'il vraiment?), et il y a le fleuve qui rend tout déplacement extrêmement difficile. Bien sûr, les protagonistes se retrouvent face à eux même et devront se faire violence afin de faire face à la situation. Je n'en dis pas plus, pour éviter d'en dire trop.

Delivrance nous apporte également son lot de scènes mémorables : le duel Banjo-guitare au début, les scènes de canoë, la pause dans la nuit, la scène d'escalade ... ce serait difficile d'en faire une liste exhaustive. Niveau technique, le film n'est pas à plaindre non plus, c'est globalement très bien fait.

En plus ça m'a réconcilié avec Burt Reynolds que je n'avais pas aimé dans Navajo Joe, et qui m'a convaincu ici.

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le 29 juin 2013

Modifiée

le 29 juin 2013

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KoalaLeNicolas

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