Démons
6.2
Démons

Film de Lamberto Bava (1985)

Démons n'est pas un film quelconque. Démons, c'est le film préféré d'Alkpote. Et «alka-putain-d'pote» ce n'est pas n'importe qui sale salope. Sache le. En terme de richesse de rimes et de vulgarité, en rap français, c'est indéniablement la crème de l’île de France. Que dis-je ? La crème de la France entière, qui te sert des rimes comme un plateau de fromages digne de la meilleure laitière.


De plus, il faut savoir qu'Alkpote est un grand cinéphile. Le problème, c'est juste que l'empereur de la crasserie a des goûts cinématographiques aussi sales que l'est sa musique.



Putain de pute



En soi ça ne m'étonne pas qu'il kiffe ce film. Il y a tout ce qui peut le passionner, deux thèmes qui peuvent le faire ovationner : Sadisme & Perversion. Mais en vérité, c'est de la merde, durant tout le film on admire des déjections.


Pourtant l'idée de jeunes gens qui reçoivent des invitations pour une séance de cinéma mystère était «amusante», et permet d'avoir des invités de différents calibres, de la jeune pucelle à l'aveugle, en n'oubliant pas le noir et ses deux putes.



Pu-pu-pu-pu-putes



Malheureusement, ce n'est qu'un nanar horrifique à la ramasse. Il méritait pourtant un beau traitement avec cette intéressante mise en abyme du cinéma. L'idée que ce que l'horreur qui se passe à l'écran se réitère dans le cinéma aurait pu aboutir à un film intelligent, qui jouerait sur l'adaptation des personnages à ceux du film suivant leurs actions pour s'en sortir. Mais non. On se contentera d'être en attente d'une boucherie nanardesque. Boucherie qui faisait "un peu" rire au début avec ces pustules qui rappelleront peut-être ton adolescence, mais qui devient vite ridicule avec les excès qui s'enchaînent.



Double-pute



Il y a cependant de bonnes idées, comme cette utilisation claustrophobique des rideaux qui peut laisser place à l'étouffement et au jump-scare. Ou encore l'idée d'utilisation badass de la motocyclette. Mais le réalisateur est nul, c'est comme ça, il n'as pas l'aptitude à rendre potable ces petites ambitions. Du coup le film dégénère rapidement de façon étrange, sans raison, de manière impromptue. Chacun est dans son coin et sans la moindre logique, c'est le festival du facepalm. Heureusement que Lamberto Bava décide de s'attarder sur une bande de punk en guise de nouvelle chair fraîche, bande bienvenue qui prend le relais de personnages fatigués et fatiguants. Ça nous permet d'avoir une scène un tantinet érotique à coup de téton et de lame de rasoir avec un minimum d'application pour la façon de filmer. C'est déjà ça.



Méga-pute



Pour ce film, si t'es maquillagophile, pustulophile, scatophile ou JimBo Lebowskiphile tu peux y aller. Tu peux même peut-être trouver ton compte avec un certain niveau d'alcoolémie. Sinon si tu ne réponds à aucun de ces critères, passe ton chemin et va écouter la version arabe de Serge Gainsbourg. Tu verras c'est mieux.


Et dire que pour le second volet certains survivants décident de partir vers l'ouest… C'est fou comme idée, mais ça m'étonnerait qu'ils peuvent l'être encore plus qu'ils ne l'étaient déjà.

Alex-La-Biche
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le 2 déc. 2016

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Alex La Biche

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