On dit de deux véritables amis qu'ils sont capables de se faire sourire mutuellement rien qu'en se regardant dans les yeux, sans même dire un mot...
Alors quand Arseniev, topographe russe, retrouve après 5 ans Dersou, un trappeur sibérien avec qui il a lié une amitié d'une rare intensité, et qu'ils s'assoient à l'écart du feu, l'un en face de l'autre, on en viendrait presque à oublier toute la première partie du film: les magnifiques paysages de la Taïga, sublimés par la photographie de Kurosawa, la naissance d'une fabuleuse amitié, le croisement entre deux cultures très différentes, la lutte pour survivre...
Oui, on oublie tout, et on sourit en regardant ces deux-là riant ensemble, tandis que chantent un peu plus loin leurs compagnons...