« Le Code a changé » n'était déjà pas réussi, « Des gens qui s'embrassent » l'est encore moins. Pour le coup, je ne suis vraiment pas sûr que le film aurait pu être bon. On est tellement dans la « bobo-attitude », l'entre-soi, l'étalage de richesse, l'opposition facile entre le frère « nouveau riche » et le religieux pénible et plein de beaux principes... Danièle Thompson essaie d'y intégrer un vague humour noir, mais il provoque avant tout gêne et malaise, voire frôle la vulgarité.
Ce n'est juste pas intéressant : trop bling-bling, trop vide, on essaie vaguement de bousculer l'ordre établi pour finalement mieux s'y vautrer, certains personnages n'étant simplement pas acceptables
(la sophrologue « so vulgaire et sexy » sosie de la femme de Zef, on en parle?).
Après, Thompson oblige, ce n'est pas trop mal filmé, quelques répliques font mouche et l'interprétation est plutôt bonne (Eric Elmosnino, principalement), mais devant autant de lourdeurs (le père interprété par Ivry Gitlis : là encore, le malaise est parfois réel), difficile d'être réellement indulgent. Seule jolie consolation : la présence de la délicate et touchante Lou de Laâge, seule protagoniste auquel on s'intéresse (relativement) jusqu'à la fin. L'embrassade n'est pas de mise.