“Quand l'ordre est injustice, le désordre est déjà un commencement de justice.” R. Rolland.
Quel est donc ce prétendu desordre ?
Celui de ces jeunes qui, condamnés pour avoir essayé de volé, c'est à dire transgresser l'ordre établi par les possédant, et tué un propriétaire perdent leur innocence.
En tuant ce n'est pas une machine judiciaire qui s'abat sur eux mais une machine métaphysique, irréel, celle d'une malédiction prolétarienne, d'un fatalisme de classe, dont d'extrait P. Demarle par le succès, le seul de la bande à vraiment percée et probablement S. de La Brosse par l'héritage paternel.
Il suffit d'ailleurs de voir ce dernier dans l'unique scène de P. Laudenbach, glacial, digne des vitrioleur de bourgeois que sont Bergman où encore Chabrol.
W. Stanczak, duquel le terme étincellent serait un euphémisme, nous fait regretter encore plus ça disparition des écrans radars.
L. Belvaux aussi dépossédé que son ami porte sur lui tout le malheur de cet décrépitude. Il est le véritable martyr de cet génération et A. Glass est d'une fragilité désarmante.
Radiographie so' 86 d'une génération prometteur du cinéma français, les circonstances fortuites entraînant la disparition de presque tout ces acteurs du devant de la scène, ajoute du mystère à ce première long édifiant.