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Detroiters
Detroiters

Documentaire de Andreï Schtakleff (2022)

1h30 de visite guidée de Detroit au cours de laquelle le regard des habitants nous révèle le présent de la ville, leurs souvenirs son passé.

Dans ce documentaire, pas d'entretiens croisés d'experts devant leur bibliothèque pour contextualiser les problématiques. Le réalisateur leur préfère la proximité avec les Detroiters (en vérité certains sont des experts mais n'interviennent pas en cette qualité), cultivée par les gros plans très présents. Approche "grass root" donc, dont l'éloge est faite via l'hommage au discours immortel de Malcolm X "Message to the Grassroots", dans la très cool et énergisante scène de prêche improvisé.

Au travers leurs récits, se dégagent les grandes lignes de l'histoire de la ville, indissociable de l'histoire industrielle et raciale américaine. Entre deux souvenirs personnels, les habitants racontent comment la ville s'est développée avec l'industrie automobile, quand Ford & co. sont venus chercher les travailleurs noirs des états du Sud pour casser les grèves des syndicats alors réservés aux hommes blancs. Depuis les années 1950, la population blanche de la ville décline, poussée par le racisme amplifié par des plans de subventions à l'immobilier dépendant du taux d'habitants noirs des quartiers. Depuis, la ville a perdu près des deux tiers de sa population quand celle des Etats-Unis a doublé.

Un déclin simplement mais efficacement montré par des plans fixes sur les nombreux "blocks" désaffectés de la ville.

A l'issu de ce récit parfois un peu décousu, plus de questions que de réponses finalement.

On aimerait en savoir plus sur le rôle des Blakc Churches dans la diffusion des idées et l'organisation de la lutte pour les droits civils, ou sur le lien à peine esquissé entre le travail des usines et le Motown.

Peut-être est-ce là le signe qu'on vient de regarder quelque chose d'intéressant?

Un défaut regrettable toutefois: l'absence quasi-totale de point de vue féminin pour raconter leur Detroit.

flafont11
7
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le 11 mai 2022

Critique lue 172 fois

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