Un "Liaison Fatale" à la Française qui fait tâche !

Un casting 5 étoiles, un synopsis qui lorgne sur le célèbre thriller Liaison Fatale, on était en droit d'attendre du film d'Anne Le Ny une montée en pression prenante... Qu'en est il réellement ?

Omar Sy, Élodie Bouchez, José Garcia et Vanessa Paradis entre autres sont les protagonistes de ce thriller français réalisé par Anne Le Ny, femme de Muriel Robin, qui commence à se faire une petite place aussi bien au cinéma (Le torrent) que sur le petit écran ( la série Master Crime).

Même si l'intrigue principale a un air de déjà vu, il était intéressant de voir comment les acteurs allaient donner vie à cette histoire d'infidélité. Et là dessus, il faut bien avouer qu'ils sont tous impeccables dans leur rôle avec une petite mention pour Omar Sy, dont je ne suis pas le plus grand fan, qui nous offre une performance solide et différente de ce qu'il peut nous proposer d'habitude dans un rôle plus dramatique. José Garcia nous offre également un rôle inquiétant en pervers narcissique prêt à tout pour avoir la femme qu'il veut.

Malheureusement, malgré ces bonnes performances la réalisation reste classique et proche d'un téléfilm de TF1 dans ses couleurs, ses dialogues et même dans la caméra pas assez immersive pour nous prendre au jeu ou pour créer un malaise palpable. Même si le rythme est plutôt bien réparti, le final manque de peps, d'audace comme le cinéma français nous en propose trop souvent.

Bref, "Dis moi juste que tu m'aimes" dépeint les relations de couple et le manque de communication qu'il peut y avoir, la routine qui amène le doute et le temps qu'il nous manque pour entretenir la flamme... C'est un sujet très sociétal et récurrent qui dénonce les éventuelles rencontres toxiques faites de nos errances. Là-dessus, Anne Le Ny l'explique simplement mais de manière progressive et posée ce qui nous fait davantage regretter le manque de courage à faire une fin moins habituelle et trop française car le monde dans lequel on vit aujourd'hui fait écho à plus de violence aussi bien psychologique que physique, ce que le film dénonce de manière trop brouillonne.