Sacré défi que d'adapter l'univers de Donjons et Dragons (certains s'y sont d'ailleurs cassé les dents), mais le duo Goldstein-Daley part d'un principe qui va s'avérer être le bon : utiliser cet univers comme une boîte à outils où l'on pioche ce que l'on souhaite, plutôt que d'essayer de coller (impossible d'ailleurs) fidèlement au jeu de rôle.
Ainsi le duo pioche dans cet univers tout ce qui fait le sel des mondes Héroic Fantasy : de la magie, des guerriers, des épreuves, des quêtes, des monstres, ... Quiconque aime ce genre pourra y trouver son compte, toutes les références à ce genre culturel sont là. On prend beaucoup de plaisir à parcourir le monde en suivant cet espèce de groupe façon Gardiens de la Galaxie. Fort sympathique cette bande de héros mal assortis ne se prend jamais au sérieux, comme le film d'ailleurs.
Ici point de drame, d'épique ou de tragique, ce Donjons et Dragons se veut résolument tourné vers l'humour et l'action. Rocambolesque, le film suit un scénario convenu, mais au final efficace. Découpé en chapitres
(évasion, constitution de l'équipe, recherche du casque ...)
sans le dire, le duo de scénaristes trouve à chaque fois de nouvelles idées pour nous maintenir dans l'aventure, comme dans un jeu vidéo où les quêtes s'enchainent les unes après les autres. Le rythme est élevé, sans temps morts et avec à chaque fois des ambiances différentes et toutes réussies.
Alors bien sûr les personnages sont caricaturaux, le scénario convenu, mais qu'à cela ne tienne, Donjons et Dragons se vend avant tout comme un divertissement qui ne se prend pas au sérieux et c'est ce qu'il est. Les 2h15 ont filé et je me suis amusé, je n'en demande pas plus, ainsi Donjons et Dragons remplit son objectif et on lui pardonne aisément ses faiblesses.