Grimonprez continue son exploration de l'Histoire du XXe siècle par le montage combiné de matériaux venus de la publicité, de la littérature, de la mythologie cinématographique et des actualités, et plus si nécessaire.
Prenant comme fil rouge, Hitchcock et un de ses doubles, Double Take explore cette duplicité qui a été celle de la guerre froide, ce monde coupé en deux blocs et dont l'un, comme dans l'histoire de William Wilson, devait tuer l'autre et puis se rendant compte qu'il s'était tué lui-même et que ce qui restait, c'était son double...
Borges est d'ailleurs l'une des sources principales pour organiser un récit souvent inspiré mais qui pêche aussi, à mon goût, par une certaine superficialité... un cinéma très virtuose mais parfois trompé par son double qui est la publicité.