Douce nuit, sanglante nuit un et demi

Vous en voulez du foutage de gueule ? Eh bien, en voici, en voilà avec cette suite d’un petit slasher malin qui n’a pourtant pas la réputation (et encore moins la suite) qu’il mérite.

On comprend rapidement que cette suite est une idée de producteur qui veut saisir l’opportunité de se faire un peu de fric. Idée n°1 : sur les 1h24 de film, par le biais d’un interrogatoire du frère du déglingo du premier opus, il nous raconte ce qu’il s’est passé dans le premier. En s’appuyant sur le montage des meilleures scènes de celui-ci, cette suite passe très exactement 38 minutes à remontrer ce qu’on a déjà vu. Autant dire qu’il est presque préférable de ne pas avoir vu le premier film. Idée n°2 : faire jouer le frère (qui va se révéler aussi déglingo que lui) avec une emphase telle que Tomas Milian passerait pour un modèle de sobriété. Il faut ainsi voir notre méchant frérot rire comme une baleine sardonique (choix assumé du producteur et moins de l'acteur). Idée n°3 : empiler les scènes de meurtre (après tout, on est là pour ça) les plus débiles les unes que les autres.

Le résultat, bien entendu, est une catastrophe ambulante qui peut, au mieux, faire rire à certains moments, le film étant considéré comme un juteux nanar apprécié des connaisseurs. Pour les autres, c’est encore plus mauvais qu’un DTV du pauvre et on finit par regarder la montre en priant pour que quelqu’un finisse par dessouder le vilain garnement. Quelle purge et, surtout, quelle arnaque !