Le Guide des Castors Séniors

Mais que va faire Mark Wahlberg après son étincelante interprétation dans No Pain No Gain ? Telle était la question qui trottait dans toutes les têtes (ou du moins dans la mienne). Le voilà dans un tout autre registre, grimé pour l'occasion en Navy SEALs au grand cœur embarqué dans une mission bancale qui tourne mal. Rien de très original dans le scénario donc, mais l'argument de l'histoire vraie permet d'éloigner les critiques visant ce dernier, et sert de caution psychologique au réalisateur pour exacerber le patos d'un film qui n'en fait pourtant pas trois tonnes. 
Evidemment, Du Sang et des Larmes n'est pas un grand film, et encore moins un chef d'oeuvre, et il est important de remarquer qu'il n'en a pas non plus la prétention. Dans le film, le jeu des acteurs est plus qu'honorable, et le réalisme des combats impressionnant. On se prend au jeu et on reste facilement scotché durant les deux heures de film. A vrai dire, au sortir de la salle, on est même un peu oppressé, tendu, envahi d'un sentiment étrange, qui laisse un  arrière goût amer. 
Le sentiment américain est, en toute logique très présent, et on peut voir le film comme un hommage aux forces spéciales américaines et à leur volonté d'acier contre l'ennemi terroriste en Afghanistan. Cependant, on peut également faire une lecture du film comme une critique de l'organisation des armées et de l'impression de toute puissance américaine en territoire ennemi (erreur que les héros du film vont expérimenter malgré eux). 
En résumé, un film de bonne qualité, qui tombe dans certains cliché mais qui en évite d'autre, en présentant un scénario léger mais efficace, et avec des plans de combats à couper le souffle et un réalisme prenant, les soldats américains n'étant pas fais pas d'acier, mais bien de chair et d'os (Micheal Bay si tu m'écoutes !)