Sacrée prouesse de la part de Spielberg, faire un vrai film avec pour seule intrigue, un mec qui se fait courser par un camion, et quasiment pas de dialogues.
Alors nécessairement, il y a quelques longueurs. Mais les scènes d'action sont bien vues, originales, flippantes à souhait, l'ambiance "désert américain" déjà chère à mon coeur, est lourde, pesante, angoissante. On entre à fond dans la parano (magique scène du Chuck's Cafe), avec un "méchant" qui n'a pas de visage ni de motivation. Au final, on a là un film détonnant dans la filmographie de Spielberg, un film "what the fuck" à la réal super originale. Et surtout, le dialogue le plus abracadabrant que j'ai entendu depuis longtemps :
Homme : "-Tu crois que je devrais courir chez Steve Anderson, le gifler, lui dire ce que je pense et me battre avec lui ?
Femme : - Je pense que tu aurais dû lui dire deux mots à Steve hier soir, c'était la moindre des choses... Enfin, il a essayé de me violer devant tout le monde !
Homme : - Oh, j't'en prie chérie !
Femme : - Oui, n'en parlons plus. "