C'est beau mais c'est long.
Film largement surévalué à mon gout, surement parce que y'a Vidor, qui est certes un grand réalisateur, et Peck et Cutten, qui sont certes de grands acteurs. Seulement y'a quelque chose qui passe pas, si c'est pour regarder les feux de l'amour dans une ambiance western autant regarder la petite maison dans la prairie. Parce qu'en vérité on s'ennuie sec tout le long du film, et même les prouesses techniques, surtout compte tenu de l'époque, et la masse de figurants, qui amènent Vidor à nous doter de 4 ou 5 plans majestueux, il faut le reconnaître, ne rattrapent pas cette succession de stéréotypes bien ficelés (la femme de ménage noire et chiante, les histoires d'amours impossibles, les jolies filles aiment les bad boys, le sénateur conservateur face à la progression des chemins de fer, j'en passe et des meilleurs)
A la limite, j'aurai mis 6/10 si on ne m'avait pas présenté ça comme un western. Parce ça ajouté au titre, je m'attendais à un film comme seuls les non réalisateurs de western justement savaient en faire à cette époque (c'est à dire autre chose qu'un John Ford ou une pale copie de John Ford ), je pense à Western Union de Fritz Lang, à La rivière rouge d'Howard Hawks, entre autres. A la place on a un mélodrame mou du genou, impeccable esthétiquement, surement vachement surprenant pour le public de l'époque, passionnant pour la ménagère des années 50, mais là, maintenant, tout de suite, c'est daté, chronophage, et anesthésiant. Moi quand je regarde un western, c'est pour voir de la crasse, de la sueur, du désert, des flingues, des magots, pas pour voir bobonne hésiter entre le gentil intello et le mauvais garçon séduisant pendant deux bonnes heures. Bref, Vidor comme les acteurs sont géniaux, le scénario lui l'est beaucoup moins.
Tiens, puis en plus comme je suis un mec cool, j'ai le même avis que Scorsese dans Journey.