Cronenberg aime jouer et distordre les chairs. Ici, il le fait en nous emmenant sur le terrain de la critique du virtuel dans les jeux.
Mais toutes ses obsessions sont également présentes.
La sexualité, tout d’abord. Les pods permettant de se connecter au jeu ressemblent à des grosses mamelles, et pour les activer, les personnages doivent titiller le bouton téton de ce pod.
Les scènes de pénétrations sont légion, car les connexions des pods se font à travers des orifices qu’il faut humidifier.
D’ailleurs, Jude Law après avoir introduit un pod dans l’orifice de Jennifer Jason Leigh, s’y essaye avec la langue, ce qui provoque la colère de sa partenaire.
L’organique aussi. On y dépèce les bestioles, y tord les chairs, les déchiquette.
L’interrogation sur ce qu’est la réalité, ce qu’est le virtuel nous oblige à fréquemment reconsidérer le film sous des angles différents.
Un des films les plus accessibles du Canadien.