L'homme qui se tapait des escargots

Je le connais pas du tout moi, ce fameux Adrian Lyne, mais son Deepwater et sa bande-annonce incroyablement bien rythmée m'avaient bien aguiché. Sauf que le film en lui-même, il est plutôt du genre pourri.

Moi qui m'attendais à un film à twist, je me retrouve devant un pseudo thriller érotique, aussi bien filmé qu'un téléfilm, où Batman tripote des escargots tandis que sa femme s'improvise nymphomane en sautant tout ce qu'elle peut trouver. Pourtant tout était là : cette ambiance tendue au sein d'un couple dysfonctionnelle, dont le mari et la femme semble plus tarés l'un que l'autre, un vrai bac à sable à dénouement, avec une conclusion qui aurait pu s'avérer savoureusement amoral... sauf que personne n'en fait quelque chose. On préfère introduire des personnages bizarres, avec des scènes bizarres, pour un résultat plat. Le film est étonnamment ennuyeux et ne surprend qu'à de rares occasions. L'une d'elles, c'est cette sorte de course-poursuite finale, tellement improbable qu'elle en devient drôle, tellement foirée que je me questionne sérieusement sur l'état d'esprit du réalisateur durant le tournage et le montage : est-ce qu'il trouvait ça bien, sérieusement ?

Je tire au final de ce bousier une excellente bande-annonce et une Ana de Armas très jolie à voir, mais vraisemblablement pas assez pour Bruce Wayne qui préfère qu'on touche sa femme plutôt que ses escargots. On vit dans un monde !