Tom Cruise, le McFlurry du cinéma
Car oui disons-le tout net, aller voir un film de et/ou avec Tom Cruise revient à aller...à McDo...Comme d'habitude avant d'y aller (voir un de ses films ou à McDo), on hésite, cherchant à tout prix à trouver une alternative viable: chinois, grec, pizza, courses mais rien n'y fait. Puis, bon an mal an, on se laisse tenter. Bien sûr devant la caissière, petite feinte d'hésitation, alors que l'on sait d'avance ce que l'on va prendre.
Et comme un bon McFlurry (ou autres produits McDo), pas de surprises. Comme tout McDo quelque soit la ville/pays ou continent où l'on se trouve, McDo restera McDo. C'est un peu pareil pour un film Made In Cruise: toujours cette manière de se mettre en avant, de s'auto-congratuler, de se glorifier et se grandir (malgré 1;70m oups...elle était facile celle-là). Que l'on soit sur un film d'action apocalyptique, un film d'action futuriste, un film d'action-thriller donc, la recette reste la même! Du bruit, gros renforts d'explosion, une population à sauver et bien sûr une seule alternative...Tom Cruise himself
Comme un bon McFlurry, le film a un "goût" qui reste en bouche: une sorte d'oscillation entre action pure et dure, ce soupçon de catastrophe et de patriotisme (oulalala Tom Cruise ne reçoit jamais d'ordres sauf des Etats-Unis pardi!). Le goût est tout ce qu'il y a de superficiel, une fois engloutie, on le sait, on l'aura oublié! Mais ce goût a le mérite d'exister. Et surtout pas de risque pour le "consommateur": il sait en tout état de cause ce pourquoi il a payé, il sait ce qu'il va consommer. Et de ce côté-là rien à dire, on en a pour son argent (détenteur d'un Pass Illimité, cet adage atténue quelque peu ma peine encore que). Il convient cependant de noter ici quelques traits d'humour qui détendent quelque peu les zygomatiques, l'effet répétitif et "Un Jour Sans Fin" sûrement.
Et comme tout bon McFlurry qui se respecte, on ressort d'Edge of Tomorrow en se disant "Je n'en prendrai plus la prochaine fois", "on ne m'y reprendra plus": c'est le moment culpabilisation avec ce moment où on se convainc des dangers et des effets nocifs d'une telle "nourriture" (cf dans la filmographie de l'acteur, les nécessaires et subtiles références à sa "confession", Edge Of Tomorrow n'y échappe pas, jurisprudence "Le Dernier Samouraï"), d'une telle alimentation sur notre corps (normalisation de l'absurde et nivellement par le bas dans le choix des films) et de la nécessité de se ressaisir.
Mais non rien n'y fait! Malgré tout ça, un nouveau Tom Cruise aiguisera toujours ma curiosité: masochisme? peur de passer à côté d'un film qui en vaille la peine? Un peu tout ça sûrement...alors on se promet de surveiller de manière plus attentive son alimentation et de ne plus se laisser tenter...jusqu'au prochain? Pour ma part, avant Edge Of Tomorrow, mon dernier Tom Cruise était...Mission Impossible: Protocole Fantôme...preuve donc de ma vulnérabilité...