Nous rencontrons des problèmes techniques sur la partie musique du site. Nous faisons de notre possible pour corriger le souci au plus vite.

Jusqu’où un père peut-il aller pour son enfant ? C’est la question posée dans cette satire vitriolée de la société libérale signée Cukor, une de plus, pourrait-on dire… Les originalités de celle-ci : Spencer Tracy dans un rôle pour le moins équivoque pour ne pas dire franchement antipathique et l’absence « à l’Arlésienne » du personnage titre dont le nom est sur toutes les lèvres du début à la fin mais qu’on ne voit jamais. Pour la seconde, Cukor nous avait fait un coup du même style dix ans plus tôt avec Women, où pas un homme n’était présent à l’écran, produisant ainsi une impression étouffante de monde irréel… Pour la première, Spencer Tracy confirme qu’il est un des plus grands acteurs de tous les temps et qu’il est capable de jouer les pères de famille comme les infâmes salauds avec autant de bonheur… en combinant ici les deux ! Le film est bien construit (presque trop bien, dans une perfection formelle un peu rigide), avec un très bon rendu du temps qui passe et la conclusion, bien que moralisante, est tout de même bien amère pour celui qui a tout perdu. À signaler pour finir l’exceptionnelle performance d’actrice de Deborah Kerr, lumineuse comme à son habitude au début du film, qui subit peu à peu l’usure du temps et de la boisson, cassant complètement son image et terminant par une ultime tirade désespérée où elle laisse éclater son formidable talent.
Maqroll
7
Écrit par

Créée

le 14 juil. 2013

Critique lue 406 fois

3 j'aime

Maqroll

Écrit par

Critique lue 406 fois

3

Du même critique

Little Odessa
Maqroll
9

Critique de Little Odessa par Maqroll

Premier film de James Gray, l'un des génies incontestables du cinéma actuel, où déjà l'essentiel est en place. Un scénario, d'une solidité qui force l'admiration, rapporte une histoire tragique...

le 30 sept. 2010

20 j'aime

1

Babel
Maqroll
5

Critique de Babel par Maqroll

Une quadruple histoire dont on démêle peu à peu les intrications, qui constituent une espèce de fresque sur les difficultés des êtres humains à parler entre eux. Malheureusement, ce film rempli de...

le 17 juil. 2013

18 j'aime

2

L'Émigrant
Maqroll
10

Critique de L'Émigrant par Maqroll

Attention, chef d’œuvre absolu. Chaplin s’attaque ici au mythe des mythes, l’arrivée des immigrants aux États-Unis (via Ellis Island) et la voie ouverte à tous les rêves… La traversée de l’Atlantique...

le 10 juil. 2013

16 j'aime

3