Elephant vraiment pas rose

Sorti en 2003, Elephant s’inspire de la fusillade du lycée américain Columbine de 1999, où deux élèves ont tué douze étudiants et un professeur. Ce film américain réalisé par Gus Van Sant, a reçu la Palme d’or au Festival de Cannes 2003.
Le film met en scène une journée banale de 11 élèves dans leur lycée qui va se transformer brutalement en carnage.

Le premier point qui m’a frappé est la manière dont les plans ont été filmés : les scènes sont longues, jamais coupées et souvent le point de vue adopté par le réalisateur est extérieur aux personnages. Ce style me fait penser à un projet vidéo scolaire avec peu de moyens, pourtant l’effet tragique recherché est réussi.
Malheureusement je trouve que certaines scènes sont vraiment lentes, comme celle où Nathan se déplace dans les couloirs pour rejoindre Carrie, et peuvent lasser le spectateur.

Pendant la durée du film on passe d’un personnage à l’autre sans repères temporels. Je me suis sentie parfois un peu perdue dans le déroulement du scénario. Toutefois, Gus Van Sant a filmé plusieurs fois les mêmes scènes mais avec le point de vue différent de chacun des personnages. Ce procédé finalement nous aide à nous repérer dans l’enchaînement des événements, cependant ce n’est pas assez précis à mon goût.

Pour finir, je trouve que Gus Van Sant évoque habilement les raisons qui ont pu pousser les tueurs à commettre cet acte : L’absence des parents, Eric jouant à un jeu vidéo violent (que j’interprète comme une prévention pour les jeunes) ou encore leur admiration pour Hitler et son nazisme.
Bref, ce film nous fait prendre conscience de la monstruosité d’un attentat et nous rappelle que le terrorisme reste encore un grand sujet d’actualité.