"JE NE SUIS PAS [UNE CURIOSITE MORBIDE] ! JE SUIS [UN GRAND CLASSIQUE] !"

David Lynch est un réalisateur plutôt reconnu dans le monde du cinéma. Mais, en ce qui me concerne, je n'ai vu qu'un seul de ces films : notre film du jour.
Et laissez moi vous dire que "Elephant Man" est un P*TAIN de CHEF-D'OEUVRE qui mérite chacune des P*TAINS de récompenses qu'il a reçu depuis sa sortie en salle !!!


SCENARIO:
Londres. 1984. Un cirque se présente en ville, sa principale attraction est le dénommé "Elephant Man" : un être difforme (dans tous les sens du terme) qui serait né après que sa mère se soit faite piétinée par un élephant. Un jour, le docteur Treves demande à étudier cet être curieux. Son analyse le conduira à tout faire pour l'aider au mieux à vivre et à devenir celui qu'il a toujours été : John Merrick !
Ce film est beau, grandiose, plein de messages forts et de poésie !
Je ne connais pas la filmographie de David Lynch mais si elle est remplie de pépites qui valent ne serait-ce que le quart de ce que vaut "Elephant Man" : alors c'est le meilleur réalisateur de tous les temps !
Le scénario invite à la tolérance et au respect des différences de chacun. C'est un message très fort qui est mit en valeur par une histoire très émouvante. Je pense même ce film est encore plus prenant qu'on on sait qu'il sait inspiré d'une histoire vraie !
Le film se construit autour de beaucoup de situations différente qui amènent l'intrigue à évoluer sans pour autant devenir incohérente ou abracadabrante.
De plus, même si le film peut se vanter de m'avoir fait pleurer, rien n'est jamais poussé dans le tire-larme. L'histoire est au contraire honnête et touchante par sa simplicité évidente.


VISUEL:
Au départ, je pensais que le film était un film des années 50 (à cause du filtre noir et blanc) et j'ai passé une bonne partie du film à me dire : "Whoa ! C'est très avant-gardiste ! Je ne savais pas que les vieux films pouvait avoir cette qualité d'image !". Au bout d'un moment je me suis rendu compte que tout était trop net pour les années 50.
Malgré tout la qualité reste excellente : l'image est propre et l'effet noir & blanc ajoute une touche très esthétique et stylisée qui fonctionne assez bien. On sent que le filtre n'a pas été mit là pour "faire genre" mais qu'il a été bien étudié !
Les angles de caméra et la mise en scène globale rendent le récit très intéressant à suivre grâce à une bonne gestion des décors et de l'espace.
J'espère également, du plus profond de mon cœur, que le maquilleur en charge de l'apparence d'Elephant Man a reçu les honneurs qui lui étaient dus ! Car le maquillage est parfait et le design est incroyablement repoussant (ce qui était voulu). Le plus incroyable avec cette apparence c'est qu'elle inspire davantage de pitié que d'horreur : quand on voit John Merrick on souffre en imaginant quel doit être son calvaire quotidien.


ACTEURS:
Pour ce film là, trois interprétations sortent du lot !
John Hurt à eu la lourde tâche d'interpréter John Merrick. Il a du mérite rien que pour avoir réussi à dégager une émotion malgré toutes ces prothèses qui recouvrent son visage. Mais en plus de cela, son jeu est parfait ! Le personnage est simple, touchant et bienveillant. Il ne sent aucune rancune vis-à-vis de ce monde cruel qui l'a humilié de toutes les façons.
Anthony Hopkins - ou plutôt MISTER ANTHONY HOPKINS HIMSELF - joue le rôle de Treves. A cette époque il n'était pas encore connu pour son approche si personnelle de la psychose, du coup je suis content de le voir jouer un personnage amical et plein de bonnes intentions. Son jeu est dans le retenue mais ce sont ces petits instants simples qui dévoile son talent.
Freddie Jones, bien qu'étant un personnage secondaire à l'intrigue, est parfait de méchanceté et de violence. Son interprétation est excellente : il n'exagère pas sa colère, il passe son temps à trembler et contenir sa vraie nature... ce qui rend ses excès de violence encore plus explosifs.
Je décerne également une mention spéciale pour le personnage joué par Wendy Hiller ! C'est une vieille infirmière qui prend soin de John Merrick. Malgré ses apparitions peu nombreuses, elle arrive à attendrir et tirer son épingle du jeu.


DEFAUTS ? :
- Quelques personnages sont introduits dans l'histoire mais absolument pas utilisés malgré un certain potentiel...

Créée

le 17 nov. 2016

Critique lue 431 fois

Cobi Cobb

Écrit par

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