Si District 9 était une flatulence surprise parfaite, pleine de senteurs subtiles et respectueuses de nos nasaux sensibles, Elysium en constitue le pendant négatif, vomissant son mauvais goût tel le pet déchireur tant redouté après un repas jamaïcain trop riche en épice ou un Big-Mac à la sauce datée.
Mais comment l’équipe de District 9 a-t-elle pu se perdre dans ce blockbuster mal fichu et sans âme qui tente de dépeindre une sorte de « 1984 » à la mode mais sans en atteindre ne serait-ce que le dixième de la puissance subversive ?
Tout est caricatural : du scénario horriblement foutraque jusqu'aux méchants (Foster et Cooper) ridicules dans leur relation destroy en passant par un Matt Damon pas plus impliqué que ça ou des soudaines giclées de violence totalement injustifiées.
Et ce n’est pas le design du film, proche de District 9 mais cette fois-ci étrangement laid ou la réalisation bâclée, à base de ralentis, plans éclairs type clip épileptique qui sauveront le métrage du naufrage et donc de l’oubli.
Une très grosse déception.