Cette année, plus que jamais, le cinéma fait son introspection.

Après le turbulent « Babylon », l’intime «The Fabelmans », désormais nos écrans diffusent le bien nommé « Empire of Light ».

Cette nouvelle proposition est d’un ton bien différent, à la fois très poétique et social.

En lieu et place (de cinéma) d’une ode aux salles obscures, le film va au-delà pour célébrer la magie qui, si tenté que l’on peut y prêter une juste attention et ouvrir son cœur, est partout autour de nous. Aussi bien sous les projecteurs quand dans nos moments les plus sombres. Certes, le cinéma conserve son côté magique qui peut changer nos existences, mais il est perçu en parallèle de la réalité de ce que le spectateur vit dans son quotidien.

Film à casier, il traite également des maladies mentales, du racisme et de cette âme Anglaise capable de nous délivrer les meilleures pépites musicales.

Le tout est servi sur un plateau cotonneux, avec une mélancolie doucereuse très agréable et une puissance inattendue qui tranche avec la retenue presque pudique du film.

La musique du duo Trent Reznor et Atticus Ross renforce parfaitement cette atmosphère.

Les superbes plans, très propres et un brin sage de Roger Deakins, telles des aquarelles éthérées et plaisantes, qui illuminent les moments romantiques et joyeux.

Ils sont un peu moins convaincants et contrastent presque trop dans les côtés sombres et violents du scénario (la scène des skinheads semble trop molle par exemple).

Mais comment reprocher à Sam Mendes de ne pas faire de surenchère ?! C’est tellement agréable de pouvoir savourer les parfums d’une époque engagée où l’on croyait encore à l’union sous toutes ses formes.

Une décennie bien révolue, ou l’on allait dans des cinémas indépendants en se parant d’habits du dimanche pour célébrer ce moment magique et tant attendu.

Le casting est absolument parfait, avec des tronches qui tranchent avec les castings habituels. Mention spéciale pour Olivia Colman capable de passer d’un visage sombre à une visage lumineux avec une facilité déconcertante.

Le temps d’un sourire éclatant, celui que l’on arborait dans les joyeuses années 80.

ATHMOS
7
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le 2 mars 2023

Critique lue 64 fois

12 j'aime

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