Une première moitié davantage axé sur la comédie, une seconde sur le drame, à mesure que Camille se perd de plus en plus dans sa folie.
Troisième réalisation de Régis Roinsard, En attendant Bojangles, est un film particulièrement sage, le réalisateur ne réussissant pas à insuffler le burlesque recherché par la première partie, les scènes de danse notamment étant particulièrement mal filmé. Finalement on à surtout l'impression d'assister à une succession de saynète un peu forcés et balourde.
Quand à la deuxième partie, suivant l'évasion de l'hôpital psy, cela est encore pire, la mise en scène restant sensiblement la même, légère, fluide, décorative... la où l'on aurait apprécié plus de gravité, ou à minima de ressentir cette folie qui anime Camille, pas juste de nous l'expliquer.
Le film explique, il ne montre rien, et cela est toujours un problème au cinéma.
Si le talent habituel des 3 comédiens principaux n'est plus à démontrer, cela ne les empêche pas d'échouer à nous faire croire à leurs personnages, voir Georges, sourire niaisement pour la 26ème fois à une grimace Camille étant assez agaçant, répétitif, et nous laisse à penser que les acteurs étaient livrés à eux-même, ce qui expliquera aisément l'impression de surjeu qui entourée leurs performances.
Reste quelques passages réussis, notamment lorsque Camille sort nue dans la rue, et que Georges la rejoint se déshabillant également, ce genre de scènes était suffisante pour nous montrer, à la fois la dégradation de l'état mentale de Camille, et l'amour inconditionnelle de Georges pour elle-ci.
Malgré les lacunes de Roinsard, incapable de filmer la folie, et maladroit avec l'amour, cela aurait tout de même pu être un honnête film, avec 40 minutes de moins et un peu plus de subtilité.