Un film mettant en scène le duo Judy Garland-Mickey Rooney nous ramène à l’histoire de l’âge d’or d’Hollywood, à celle des enfants stars de la MGM, pratiquement élevés dans les studios et soumis à un travail intensif pour pouvoir briller dans tous les domaines. J’ai déjà évoqué le destin de certains d’entre eux dans ma critique en trois volets sur La fabuleuse histoire de la MGM (voir le lien ci-dessous).


Eblouissant et déchaîné, Mickey crève ici littéralement l’écran, surpassant même sa partenaire à la voix d’or, Judy, à travers tout le film où il chante, danse, fait le clown, interprète un formidable solo de batterie avant une non moins éblouissante performance au xylophone. Pourtant, lorsque ces deux-là sont réunis pour chanter et danser, leur complicité fait merveille. Complémentaires, leur complicité transparaît à chaque instant à travers leurs sourires, échanges de regards et coordination parfaite de leurs évolutions.


L’histoire d’En avant la musique ne brille guère par son originalité, puisque l’on y retrouve le thème ultra classique des jeunes gens voulant monter un spectacle, histoire à laquelle se mêlera « a love affair » (titre chanté principal, écrit par Arthur Freed, producteur du film). Jimmy Connors (nom qui rappellera quelques bons souvenirs aux fans de tennis) est un jeune lycéen, doué pour la batterie et qui ne rêve que de musique.
Or, sa Mère rêve de faire de lui un médecin. Accompagné de son amie d’enfance, Mary, secrètement amoureuse de lui, il décide de monter un orchestre et d’aller présenter celui-ci à un concours de jeunes talents organisé par un célèbre chef d’orchestre, Paul Whiteman. Afin de récolter l’argent nécessaire à leur voyage, ils décident de présenter un spectacle complet, Mary par sa voix inégalable étant un atout supplémentaire au succès de leur entreprise.


On retiendra aussi du film une délirante parodie de mélodrame : fille perdue puis sauvée par un homme riche, épouse convoitée par le méchant de l’histoire, mari perdu sombrant dans l’alcoolisme, enfant tué par accident par son Père et revenant sauver celui-ci sous l’apparence d’un ange…tout ceci dans une succession de scènes délirantes, occupant une douzaine de minutes du film, minutes des plus savoureuses et bien trop courtes.


Réalisateur du film, Busby Berkeley nous offre deux beaux numéros, notamment un final où il démontre son talent de mise en scène de grandioses numéros musicaux. Plusieurs tableaux successifs de styles différents, un grand nombre de danseurs et musiciens, une scène aux dimensions gigantesques et une synchronisation parfaite de chacun des participants. Judy et Mickey virevoltent ainsi d’un tableau à l’autre, changeant de costumes et de styles, passant du jazz à la conga puis à une mélodie romantique.
Le film offre, ce faisant de très bons morceaux de jazz, notamment par Paul Whiteman et son orchestre puis par l’orchestre monté par Jimmy ainsi que quelques chansons qui restent en tête, écrites par George et Ira Guerswhin ainsi que par Arthur Freed.
Une comédie musicale d’antan qui distille de purs moments de bonheur. Seuls les grincheux bouderont leur plaisir !


Critique sur la Fabuleuse histoire de la MGM :
https://www.senscritique.com/film/MGM_When_the_lion_roars/critique/186197228

m-claudine1
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le 13 avr. 2019

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