En misant sur le drame sentimental, Isabelle Mergault a tué dans l’œuf son sujet qui aurait pu être une comédie grinçante et vacharde. Aussi, après une très longue mise en place du pitch (plus d’une demi-heure d’un vaudeville sans imagination), il lui est très difficile de jouer la carte de la comédie. Certes, quelques situations et personnages secondaires (voire tertiaires plutôt) fonctionnent, mais c’est globalement beaucoup trop caricatural (l’idylle guimauve d’un côté, et la comédie de boulevard de l’autre) pour donner une réelle unité d’ensemble.
Ni drôle ni émouvant, le film oscille de façon trop grossière d’un ton à un autre pour atteindre sa cible. Pas toujours très bien joué, rarement bien filmé (l’image est terriblement fade et laide), maladroit dans son écriture avec ses personnages improbables (le rôle du fils est un cas d’école), ce film est un ratage à tous les étages. On est, au final, au niveau d’un mauvais téléfilm français.