En plein ébat sexuel, un homme tue sa maîtresse, puis, en repartant, fait tout pour laisser traîner des preuves pouvant l’accabler. Et il file tout droit au boulot, le commissariat. À quoi a-t-on affaire ? Un thriller 80’s ? La nouvelle série Netflix ?
Ni l’un ni l’autre mon capitaine. Nous sommes en présence d’une critique de la société italienne à l’entame des années 70, où la corruption et les collusions étaient un art de vivre.Il n’y a plus de différence entre les agitateurs révolutionnaires, les criminels et les flics. Ils sont tous pareils. D’ailleurs, le flic qui sert de centre au récit vient de quitter la criminelle pour les enquêtes politiques, et il ne change absolument pas ses méthodes. On est au bord d’un précipice, on assiste à la montée en pression d’une cocotte-minute prête à exploser.
On est face à un fou (il sait qu’il est fou, et cherche absolument à se faire prendre), mais le monde qui l’entoure n’est guère mieux.
La police du début des années 70 est une police en rupture de société (comme Friedkin le montre dans le parfait FRENCH CONNECTION, ou Don Siegel avec L’INSPECTEUR HARRY). Et ce constat n’est pas réjouissant.
Un film qui a pas mal vieilli, porté par un Gian-Maria Volonte en plein cabotinage.