Le petit fils de Cube et Saw

Les jeux d'évasion grandeur nature mettant en avant l’intelligence de chaque participant, un loisir très en vogue depuis quelques années. On se doutait que le monde du cinéma ne tarderait pas à sortir une version horrifique. Six participants, 10 000 dollars pour le gagnant et un risque de perdre la vie, nos héros vont devoir s’aider, maitriser leurs émotions et se servir de leur caboche s’ils veulent sortir de ce jeu.

A mi-chemin entre Cube et Saw version soft

Jigsaw a un nouveau concurrent : Le maitre du jeu. Vous vous souvenez du choc éprouvé en découvrant le twist de « La cabane dans les bois » ? Ce genre de choc excitant où vous vous dites que les scénaristes ont eu une idée de génie alors qu’au départ, le film était classique de chez classique ? Le twist du premier Saw vous avait lui aussi chamboulé ? Vous aimez les énigmes chronométrées ? Etre angoissé pour des personnages méritants qu’on est peur pour eux ? Ne cherchez pas, Escape Game est fait pour vous. Le concept n’a rien de révolutionnaire, reprenant les classiques tels Saw, Cube et Destination Finale. Cependant, ce film a de quoi charmer : sa fin surprenante, le développement de ses personnages prenant des décisions logiques, le jeu des acteurs et ce petit coté stéréotypé tentant de changer pour devenir authentique.

• Zoey, étudiante brillante, pure, introvertie et bienveillante,
• Jason, jeune cadre qui a réussi dans la vie grâce à sa persévérance,
• Amanda, ex militaire ayant combattue en Irak,

• Ben, jeune homme bossant dans un supermarché et cherchant à s’émanciper de sa mère,
• Danny, geek indien raffolant des Escape Game,
• Mike, ancien mineur devenu camionneur après une grave blessure.

Six personnages, tous de milieu différent, de situation différente, de passé différent, tous se rejoignant sur un point commun : ils sont hanté par une tragédie du passé. Mais laquelle ? Un peu de sang juste dans les dernières minutes, pas de gore pour du gore ni de mises à morts par plaisir, beaucoup de sueur, du changement de décors à chaque résolution d’énigme, de l’entraide entre personnages auxquels on peut s’identifier, le tout accentué par une mise en scène et des musiques de grande qualité, on se surprend à se prendre au jeu. Si les personnages n’avaient pas été dignes d’intérêt, et que notre curiosité ne nous avait pas poussé à continuer le visionnage jusqu’à la fin pour savoir ce qu’il se trame derrière cette histoire d’escape game, Escape Game, il aurait subi la même sentence que certains en finissant dans le sac des films sitôt vus, sitôt oubliés.

Si on devait lister brièvement ses défauts : l’introduction spoilant presque la fin du film, et le dernier quart d’heure où l’on sent à des kilomètres qu’il va y avoir une flopée de films par la suite. Peut être que cette fois, en vue de cette mini révélation finale, nous aurons droit à de bons films. Escape Game, le genre de long métrage nous amenant à revoir totalement notre jugement après l’avoir vu. Etonnante surprise pour un film passé inaperçu au cinéma à cause d’une bande annonce et d’un synopsis sentant le DTV à plein nez.