En 1943, en Italie, la vie amoureuse d'un jeune homme, joué par Trintignant, fils de fasciste, qui n'en partage pas forcément les idées, qui vit oisivement et sans se soucier de la guerre, jusqu'à ce que celle-ci le rattrape. Sortant avec une jolie jeune fille (la craquante Jaqueline Sassard, qu'on retrouvera plus tard chez Chabrol ou Losey), il tombe amoureux d'une femme plus âgée que lui, une jeune mère de 30 ans (sublime Eleonora Rossi-Drago) qui vient de perdre son mari à la guerre, un officier qu'elle n'a vraisemblablement jamais aimé). Leur liaison interdite va coïncider avec la chute du Mussolini et les bombardements dans leur ville qui viendront presque naturellement stopper leurs amours interdites. Je n'avais qu'une piètre opinion du cinéma de Zurlini, un cinéaste italien un peu oublié avant d'être redécouvert tardivement dans les années 2000... Mais c'est parce que je n'avais jamais vu Eté Violent qui est visiblement son chef-d'oeuvre, un film profond et troublant, à la beauté plastique hallucinante et mis en scène avec une grande intelligence. La scène du premier baiser lors de la soirée chez Trintignant, dans le jardin de nuit, est totalement exceptionnelle en terme de mise en scène. Quant au récit, à ce qu'il raconte et comment il le raconte, ça me rappelle beaucoup Moravia, c'est dire si ça m'a plu.