Cinéma, je t'aime.

5 jeunes. Un week-end dans une cabane en forêt, dans les montagnes au milieu de nul part. Des écritures antiques... Une introduction vue et revue (et surement rerevue) qui n'a pas toujours fait sensation.
Quoiqu'il en soit, une erreur de réparée avec le visionnage d'Evil Dead. En tant qu'amateur de film d'horreur, en voici un qui était resté à l'écart depuis bien trop longtemps. Sam Raimi avait donc choisi l'année de ma naissance pour se faire remarquer. Difficile d'imaginer qu'il s'agisse là du réalisateur de la (très grand public mais néanmoins plutôt réussie) trilogie Spiderman. Même si l'horreur n'a jamais quitté notre bonhomme (le très bon et flippant Jusqu'en Enfer et sa mamie cauchemardesque ou le bancal Intuitions) qui s'est adonné à d'autres films de genres réussis (Un plan simple), on remarque dès Evil Dead et cela vaut pour la suite, que Sam Raimi a le sens de l'image. Bien que "Made in débrouille" avec ses faux raccords et ses effets spéciaux, le film n'en reste pas moins un summum du grand-guignol. Raimi nous en met plein les yeux et les possessions sont terrifiantes à l'image. Certes le cinéma gore d'horreur a fait du chemin depuis et a permis d'en faire frémir plus d'un mais il faut reconnaître que pour l'époque, ce cauchemar avait de quoi marquer les esprits. Un film culte qui a vieillit sans pour autant prendre une seule ride. La technique vieillotte est là mais le rendu malgré les 31 ans reste savoureux.
C'est pour cela qu'il m'est difficile de noter Evil Dead en l'ayant vu aussi tard. D'un côté un film qui ne surprend plus dans son histoire et sa mise en scène pourtant électrique, et de l'autre une oeuvre phare qui a mis sur les rails beaucoup de réalisations.
Ce n'est pas bien joué, ce n'est pas bien tourné, c'est parfois risible avec des personnages qui agissent bêtement mais c'est foutrement réussi car rempli de la fougue et de la passion de son réalisateur. On tremble, on se marre et on se dit que dans aucun des autres films du bonhomme, on ne ressent autant d'amour pour le cinéma. A classer aux côtés d'un Braindead, d'un Bad Taste, d'un Vendredi 13 ou d'un Halloween.