Enfin un reboot qualitatif de cette saga ! Un recommencement qui se lâche, et ça fait du bien !

Ma critique vidéo sur Evil Dead Rise


Evil Dead, une trilogie horrifique légendaire du cinéma d’horreur réalisée par Sam Raimi. En 2013, ils avaient essayé de faire un remake réalisé par Fede Alvarez et ce n’était pas très réussi. Certes, il a des bons points et des fans mérités mais ce remake faisait pâle figure à coté des originaux (même du 3 qui se voulait totalement délirant). En 2023, ils tentent de sortir un nouveau long-métrage Evil Dead (en tant que nouveau reboot) réalisé par Lee Cronin. La bande-annonce était intrigante mais on avait cette peur d’être un peu déçu pour avoir un peu trop d’attente. Profitant d’une avant-première exclusive, autant aller le voir pour être fixé. Est-ce que ce film d’horreur vaut le coup ? Honnêtement oui mais ce n’est pas réservé aux petites natures. Là, nous sommes face à un film d’horreur qui s’est lâché, qui n’hésite pas à aller à fond dans ce qu’il veut faire et ça fonctionne très bien. Pour autant, même si le film est sympathique, cela ne veut pas dire qu’il est exempt de tout défaut.



Positif




  • Beth (Lily Sullivan) est une jeune femme qui galère un peu dans la vie et qui vient d’apprendre qu’elle attend un enfant. Avec l’aide de sa sœur, elle espère trouver une solution à tout ça et à réussir à élever cette enfant malgré ce qui arrive à Beth et le fait qu’Ellie soit un peu irresponsable. En vrai, elle a des défauts mais c’est une protagoniste qui cherche réellement à faire de son mieux pour s’en sortir et on s’attache à elle, surtout quand elle veut protéger ses neveux et nièces.
    Ellie (Alyssa Sutherland) est la sœur de Beth et elle cherche à vivre sa vie avec ses enfants malgré les difficultés financières. Une mère attachante qui va se retrouver possédée par un démon et qui va devenir plus dangereuse que jamais, surtout que l’amour pour ses enfants ne va pas la sauver…
    Bridget (Gabrielle Echols), la jeune adolescente qui prend soin de sa petite sœur malgré les conflits un peu compliqués. Rien à redire sur elle, c’est une adolescente, rie deplus.
    Danny (Morgan Davies) le jeune adolescent qui passe son temps sur sa musique et à cause de qui tout ça a lieu parce que c’est lui qui a trouvé le livre. Mais, contrairement aux personnages stupides, il pensait qu’il pourrait en tirer de l’argent pour aider sa mère à payer le loyer, donc ça passe ici.
    Kassie (Neil Fisher), la plus jeune des enfants de la famille qui veut croire que sa mère pourrait redevenir normale mais qui va sûrement se retrouver traumatisée à vie.


  • Ellie vient rendre visite à sa sœur Beth et à ses enfants. Ceux-ci, en revenant des pizzas, trouvent un livre dans un sous-sol caché qu’ils vont monter chez eux. Le livre se met alors à réveiller un démon qui prend possession de Beth. Ellie arrivera t-elle à protéger et à sauver les enfants de ce mal ? Histoire intéressante qui nous donne envie d’en savoir plus.


  • Question symbolisme, il y a des éléments intéressants comme ce que représente les enfants pour Beth et Ellie, cet enfant qu’attend Ellie… Le symbolisme est léger mais il y a réellement du symbolisme efficace ici (même si ce n’est pas très important).


  • Le long-métrage démarre par la découverte d’un trio dans un petit chalet où l’une d’entre elles est malade et agit de manière bizarre avant de les tuer. Une introduction efficace qui nous donne envie d’en savoir plus sur ce mal qui habite cette femme.


  • On arrive à être surpris par ce qui se passe pas mal de fois. C’est surtout par rapport à l’horreur qu’on arrive à être surpris parce que ce démon est imprévisible. C’est un détail mais on arrive réellement à être surpris et cela renforce l’horreur.


  • Les musiques sont très efficaces. Certaines resteront un peu dans la tête mais toutes les musiques collent assez bien à l’ambiance et à ce qui se passe à l’écran. Réellement, les musiques de ce long-métrage sont travaillées et ça se sent.


  • La fin est un peu spéciale mais c’est une fin qui passe pour un film d’horreur, surtout que ça fait un beau clin d’œil à la fin du premier opus. Bref, ce n’est peut-être pas la meilleure fin possible mais c’est une fin qui marche.


  • Qu’est ce que l’horreur est efficace ! Sincèrement, l’horreur de ce long-métrage est réellement de qualité, on arrive réellement à être impliqué dans l’horreur de ce long-métrage du début à la fin du long-métrage.


  • Les décors sont plutôt sympathiques sans être exceptionnels. Même si on est surtout dans l’appartement de la famille, il faut reconnaître que les différents décors de ce long-métrage sont convaincants.


  • Mine de rien, il y a eu un gros travail sur le son dans ce long-métrage. Si vous faites attention, vous remarquerez que la majorité des sons ont été travaillés pour rendre l’horreur encore plus efficace.


  • Question mise en scène, il y a réellement du travail. On peut dire ce qu’on veut mais la mise en scène horrifique est réellement de qualité et ça se sent, même si ça ne plaira pas à tout le monde.


  • Question tension, on y croit réellement. Quel que soit le personnage concerné, on arrive à être impliqué et à ressentir de la peur pour chacun des personnages pour ce qui pourrait arriver.




Négatif




  • Malgré que le long-métrage soit réussi sur pas mal de points, il y a deux effets de mise en scène un peu critiquables. Déjà, le plan classique de la caméra en premier plan qu’on voit foncer à travers tout pour atteindre sa victime, ça ne passe pas ici. Le plan essaye d’être fidèle aux originaux mais, bizarrement, il y a un quelque chose qui fait qu’on arrive pas à être convaincu malgré l’hommage. Et ensuite, il y a un effet bizarre quand Beth fait une omelette avec les coquilles d’œufs et qu’on voit son visage en gros à droite de l’écran et sa sœur à gauche en plus petit. En terme de mise en scène, c’est intéressant mais ce plan fait un peu bizarre.


  • L’introduction n’est pas mauvaise pour introduire le mal, le problème c’est que cette introduction ne sert pas tant que ça avec ces personnages random. En fait, cette introduction est là pour nous donner envie d’en savoir plus sur comment ce mal est arrivé, et pourquoi pas, mais commencer avec des personnages random dont on ne revoit que la concernée à la fin, pas sûr que c’était le meilleur choix d’introduction possible (même si ça reste de qualité).


  • Est-ce qu’on peut dire que c’est une grosse incohérence que la fille du début, qui vit dans le même immeuble où tout s’est passé, n’a rien entendu de tout ce qu’il y a eu à cause de l’orage ? Vous allez nous faire croire qu’elle n’a rien entendu du tout et qu’elle pensait que c’était le tonnerre pendant tout ce temps ? C’est un peu facile là quand même comme excuse…


  • Parfois, le long-métrage se permet des légers coups de pression inutiles, comme quand le voisin tente de fermer les yeux de Beth en la croyant morte et que celle-ci rouvre les yeux avant que celui-ci ne les referme. Si elle l’avait attaqué après, ça aurait été logique comme scène, mais non, c’est juste un peu gratuit.


  • Le jeu d’acteur n’est pas si grandiose que ça. En fait, les acteurs semblent mieux s’en sortir quand ils se retrouvent possédés par le démon, notamment Lily Sullivan qui arrive à être bien flippante. Mais bon, c’est dommage que le jeu d’acteur ne soit pas totalement investi.


  • On s’attache un peu aux personnages mais, bizarrement, c’est difficile de ressentir de l’émotion pour eux quand on voit ce qui se passe. On les apprécie et on a une bonne tension mais, question émotion, ce n’est pas génial.



!!! PARTIE SPOIL !!!


Lors de la scène d’horreur dans le parking, on assiste à une nouvelle forme exclusive du démon, tous les possédés ont fusionnés pour créer un monstre horrible (qui rappellera la femme twister dans The Evil Within ou le boss dans l’hôpital face à Abby dans The Last of us Part II). Les possédés se sont fait avoir à cause de blessures causés par le démon, ce qui marche bien. En tout cas, ça créait une forme monstrueuse qui vous fera faire des cauchemars dans votre lit. De plus, c’est cool de voir Beth vaincre ce monstre avec une tronçonneuse pour faire écho à Ash dans la trilogie originale. Et non, ça ne veut pas dire qu’elle est le nouveau Ash de la saga, même si certains vont forcément l’interpréter comme ça.


Il faut savoir que, pour ce long-métrage, les règles ont un petit peu changées. Le livre ne peut plus être détruit en étant brûlé, les possédés ne peuvent plus se faire tuer en étant démembrés, enterrés ou brûlés. Mais bon, comme il s’agit d’un reboot, ils ont du renforcer les règles afin de rendre la menace encore plus sérieuse, ce qui fonctionne. Après, ces démons ne sont pas invincibles vu comment Ellie arrive à se débarrasser du monstre final.


Au final, Evil Dead Rise est un reboot qui mérite de faire parler de lui mais qui ne sera pas réservé aux âmes sensibles. Contrairement à la majorité des films d’horreur qui font un peu peur mais sans plus, celui-ci arrive vraiment à laisser une marque en vous et à hanter votre esprit pendant longtemps. On a une mise en scène bien gérée, une horreur efficace, une tension pressante, de l’inattendu qui marche et une histoire simple mais efficace. Après, il est vrai que le jeu d’acteur n’est pas grandiose (sauf Lily Sullivan possédée), quelques effets de mise en scène un peu discutables et une introduction pas mal mais avec des personnages random dont on se fiche. Pour autant, ce nouveau reboot de la saga Evil Dead est un reboot qui mérite de faire parler de lui et est un véritable film d’horreur qui saura vous marquer (même si la trilogie de Sam Raimi reste la meilleure). Bref, c’est un film d’horreur très sympathique à voir mais, encore une fois, réfléchissez bien avant d’aller le voir parce que celui-là ne vous laissera pas sortir indemne de la séance. Pour ma part, je n’attendais pas forcément ce film mais j’avoue avoir pleinement pris pendant le visionnage du début à la fin. Vivement qu’il sorte en format physique pour qu’il rejoigne ma collection. Je reste un amoureux de la trilogie de Sam Raimi (surtout le 1) mais ce reboot est réellement de qualité et un long-métrage digne de la trilogie de Sam Raimi.

Créée

le 15 avr. 2023

Critique lue 845 fois

9 j'aime

7 commentaires

FloYuki

Écrit par

Critique lue 845 fois

9
7

D'autres avis sur Evil Dead Rise

Evil Dead Rise
CosmosPalace
8

dead by dawn, dead by dawn

Je ne sais pas par où commencer, désolé si c'est un peu confus je suis encore euphorique de ma séance. Je vais commencer par les présentations peut-être ?Evil Dead Rise, réalisé par Lee Cronin que je...

le 18 avr. 2023

31 j'aime

1

Evil Dead Rise
dagrey
7

Dead by dawn!

Alors que Beth n’a pas vu sa grande sœur Ellie depuis longtemps, elle vient lui rendre visite à Los Angeles où elle élève, seule, ses trois enfants. Mais leurs retrouvailles tournent au cauchemar,...

le 20 avr. 2023

19 j'aime

3

Evil Dead Rise
mikeopuvty
1

Evil Dead au Logement

Ouverture du film : un plan iconique, reconnaissable entre mille, du "point-de-vue du mal" dans la forêt... Sauf que ce qui était impressionnant au début des années 80, aujourd'hui n'importe qui sait...

le 29 avr. 2023

12 j'aime

Du même critique

Fermez-la
FloYuki
1

C'est comme ça qu'un homme lambda se prend pour un faux-justicier d'internet.

Je m'étais promis de ne plus faire de critique sur les émissions web ou sur certains youtubeurs. J'avais déjà écrit sur certains youtubeurs que je n'appréciais pas particulièrement par le passé dans...

le 23 avr. 2021

30 j'aime

82

Joker
FloYuki
10

Place à la folie dans une ville aussi pourrie ! Un nouveau Joker à la hauteur de ses prédécesseurs.

Critique audio: https://www.youtube.com/watch?v=AHgPNshCVm4 Comme vous le savez, je suis très fan de l'univers de Batman ainsi que du meilleur méchant jamais créé dans l'univers de DC, le Joker. Dans...

le 12 oct. 2019

26 j'aime

30

Les Indestructibles 2
FloYuki
9

14 ans plus tard, les Indestructibles reviennent avec la même gloire que dans le passé.

Tout le monde s'attendait à une suite depuis la fin du premier film mais moi j'y ai vu une fin qui nous disait seulement que les Indestructibles étaient repartis pour sauver la ville du démolisseur...

le 30 juin 2018

21 j'aime

12