La bande annonce d'Excision laisse un gout de Gregg Araki, notamment avec son Kaboom, couleurs flashy et thématique adolescente.
Pas du tout.
On n'y parle pas d'adolescence, ni même de fantasmes déviants, malgré les apparences.
On parle d'incompréhension, de solitude, de sentiment d'abandon et de besoin d'aide.
J'ai lu, ici même, que la scène finale n'était qu'une surenchère de gore, laissant penser que le réalisateur ne savait pas trop comment finir.
Je ne suis pas d'accord.
C'est une lente ascension vers l'apogée du malaise. On devine, petit à petit les intentions du réalisateur, sans jamais vouloir y croire. On se sent supérieur à l'entourage de Pauline (l'héroïne), que l'on pense comprendre grâce à notre point de vue extérieur sur la situation, parce qu'on lit ses pensées, on la voit s'adresser à Dieu, on sait "tout" d'elle.
Et pourtant, la conclusion nous décontenance tout autant que son entourage.
Film à digérer, mais fantastique.