J'mets mes punchlines où je veux, et c'est souvent dans la gueule.
Après un premier opus sympathique mais pas transcendant qui avait joué sur l’attente de millions de nostalgiques des films d’actions bourrins décérébrés des années 80 et qui, surtout, se prenait un peu trop au sérieux, Stallone annonce une suite rapide et promet au casting Chuck Norris, Van Damme, Bruce Willis, Arnold Schwarzenegger, sans oublier les revenants du premier épisode que sont Lundgren, Li, Statham, et consors. Les fanboys bavent, les directeurs de cinoche comptent déjà les billets, et le monde cinématographique se demande si un tel casting ne serait pas qu’un gros coup d’intox.
Et le miracle, absent du premier opus, arrive. Ils sont tous là (à l’exception de Steven Seagal qui a refusé pour la deuxième fois) et ils vont nous en mettre plein les mirettes (et plein la gueule). Après une scène d’ouverture d’anthologie où ça pète dans tous les coins le niveau de testostérone ne redescendra pas.
On se retrouve projeté 25 ans en arrière : de l’action à gogo, un scénar qui tient sur un timbre poste et une avalanche de punchlines bien senties lancées entre deux rafales de mitraillette/shotgun/lance-roquette. Les méchants figurants/terroristes se font dessouder par dizaine et moi, spectateur réjouit, j’arbore un sourire qui s’agrandit à mesure que le film se déroule. Rarement on a vu un tel niveau d’autodérision et de second degrès (mention spécial à Lundgren et ses répliques qui fusent. Chuck Norris obtient, de son côté, la palme de l’humour auto-parodique avec félicitation du jury).
Les papys de l’action font de la résistance et nous promettent déjà un troisième épisode, et là je me demande vraiment comment ils pourront faire mieux. Expandables 2 mérite sa place dans toute DVDthèque d’action qui se respecte, entre Die Hard et Rambo 2.