L'apogée d'un artiste nommé Kubrick

 1999. Cela fait plus de dix ans que *Kubrick* ne nous a plus pondu un long métrage, long pour de nombreux fans d'un réalisateur au style atypique, reconnu comme **misanthrope**, en marge du système qu'il cherche en permanence à dénoncer, notamment dans *Orange mécanique*. Il se familiarise avec les films de guerre, montrant toujours de façon ironique ce qu'il pense de la guerre, de la violence, de certaine pratique qui ont marquée le vingtième siècle.  **Kubrick** c'est avant toute chose un style, une façon de voir les choses, de marquer les choses. La majeur partie de ses films sont marquant, pas le genre de film que l'ont oublie en six mois, et au lendemain d'un visionnage de l'un de ses films on ne peut pas s'empêcher d'y repenser même si le film n'est pas un chef d'oeuvre. **Kubrick** c'est des procédés, fort et marquant, des personnages vraiment particuliers.  Alors qu'il meurt avant la sortie de son dernier film, intitulé **Eyes Wide Shut**, *Stanley* nous lègue un dernier film. On peut donc se demander si ce film de Kubrick est à la hauteur des autres, et surtout si Kubrick nous laisse un dernier message avant de mourir. 
Comme toujours dans les films de Kubrick, la distribution est vraiment bonne. Tom Cruise-Nicole Kidman c'est du costaud, et ce couple à l'écran est aussi, à l'époque un couple réel puisque les deux acteurs étaient marié. Bien que Tom Cruise ne soit pas forcement quelqu'un de bien sur la scène politique, il faut avouer qu'il déchire dans son rôle. Eyes Wide Shut c'est l'histoire d'un couple de jeune marié depuis moins de dix ans qui connaît des petits problèmes au lit. Le film tourne là dessus, sur un homme perdu qui, confronter a certaine réalité découvre tout un tas de sortie nocturne qui s'éloigne vraiment de sa vie d'homme marié, médecin, censé être épanouie.
A partir de maintenant le spoil va commencer à devenir sérieux. Durant la scène d’exposition, le jeune couple, Alice et Bill Harford sont invités à un dîner mondain organisé par un certain Victor Ziegler, l'un des patient du docteur. Durant cette scène qui n'est pas la meilleure du film on en découvre long sur la suite du film. Les bases sont posées. Que ce soit, Alice, ou Bill, ils sont tout les deux entrainés dans un jeu de séduction. Deux femmes proposant notamment à Bill de les rejoindre " over the raimbow ". Après avoir éviter la mort à une femme drogué, le couple rentre à la maison et ensuite **Nicole Kidman**, peu habillé nous décrit une scène érotique, où elle trompe son mari. Elle lui avoue avoir eut envie de le tromper, mais ne la pas fait. Sur ces propos, Bill est choqué. Dans les jours qui suivent, le pauvre Bill serra embarqué dans un tas d'aventure hors de son quotidien, celui d'un médecin de classe social élevé. Après avoir été rendre visite à une femme de sa connaissance qu'il venait de perdre son père, Bill croise une horde de jeunes, que l'ont peut associer à des Droogs de New York, en marge du système. Ensuite, il rencontre une prostitué qui lui propose ses services, celui ci bien que troublé accepte, mais il ne se passe absolument rien. Il retrouve un viel amis a lui qui lui raconte quelque choses sur des soirée décrite comme vraiment spéciale. Cela attire Bill. Bien que son amis, musicien n'ait pas très envie de la compagnie de quelqu'un comme Bill dans ce genre de soirée, il finit pas lui donner les clés de la soirée : un mot de passe, et le déguisement qui est recommandé. Le magasin de déguisement ou Bill se nomme la rainbow, clin d'oeil au femme rencontré au début du film. Simple coincidence ou réel lien ? Est ce que ces femmes sont membre du groupe de partouzeur fan de musique classique? Peut être bien que le rainbow de Kubrick représente les désirs de Bill, tout simplement. Une fois, au manoir des partouzeurs masqués, Bill ressent rapidement qu'il n'est pas le bienvenue, un peu en retard, on le dévisage au terme d'une scène intense par sa lenteur : deux puristes de ce genre de soirée se tourne lentement et dévisage Bill. Au fil du temps, Bill se rend compte qu'il n'est pas à sa place, et malgrès l'avertissement d'une charmante demoiselle il préfère rester ici, se sentant bien. Mais le médecin, simple amateur de ce genre de soirée, commet des erreurs : - le taxi devant l'entrée, - la note du costume dans la veste ..
Dans ce film, on remarque tout d'abord que Kubrick joue avec le sexe. Il nous démontre comme il voit l'infidélité, la monogamie.. etc. Il y a des nombreuse scènes avec des tensions sexuelles comme notamment celle ou Nicole Kidman nous raconte son rêve érotique, avec beaucoup de sensualité. A coté de ça, on a des scène ou l'orgie règne mais ou ne dégage aucune sensualité. Durant la scène de bal masquée, Kubrick fait règner une atmosphère vraiment ... partciculière et la musique peut mettre mal à l'aise, angoisser. La musique. Pièce maitresse dans un film ou l'angoisse règne. Ces quelques notes de piano, vraiment angoissant. Cette musique angoissante posera sur toute la deuxième partie des bases très angoissante. Et Kubrick nous fait parvenir des scènes angoissante dans un film traitant le mariage, la sexualité, le désir sexuelle, la monogamie et la fédélité. Très fort ce Kubrick.
Ce film est l'apogée de la carrière de Kubrick : la carrière d'un cinéaste qui se différencie des autres par son envie constante de dénoncer une société qui ne semble visiblement pas approuvé. On en ressort que Kubrick ne fait pas des films pour divertir les fans de cinéma, non Kubrick dénonce, et Kubrick se lance des défis. Le défis de mettre mal à l'aise les personnes qui regardent ses films, le défi de s'amuser avec les tensions sexuelles, que ce soit dans *Lolita*, ou dans *Eyes Wide Shut*.
Eyes Wide Shut représente pour moi tout l'art de kubrick, où il se lache réellement, et le dernier dialogue de Stanley Kubrick est d'ailleurs " fuck " . En marge du système.

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le 13 nov. 2015

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yunyz

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