J'ai bien aimé Farang.
C'est punchy, le héros est vraiment bien et les scènes de bagarre carrément "top" mais le scénar...
Je sais que mon titre peut sembler négatif ou moqueur mais il n'en est rien : j'aime bien aussi Besson.
Ses films sont agréables et font le taf' dès lors qu'on accepte ses scénarios souvent bancales et une interprétation parfois risible.
Ben Farang, c'est un scénario "à la Besson" - style Léon ou Nikita - mais avec des scènes d'action plus actuelles et mieux réussies (même si Luc gérait très bien aussi).
Ce qui m'a rebuté - après coup car finalement, ça n'empêche pas de profiter de l'ensemble - c'est l'histoire de banlieue du départ dont on a finalement rien à carrer...
...même avec le twist de fin encore plus inutile...
...et tous les poncifs empilés à la va-comme-j'te pousse : la gentille famille, le rêve inaccessible en forme de restau de plage, le méchant français connard qui arnaque le gentil farang encore plus connard de se faire enfumer, la came, les proxos, le vieux sage avec son épée ridicule... y a rien qui tient et toutes ces scènes annexes sont foireuses.
C'est ça la différence avec besson qui va au moins au bout de ses scénars débiles en étant même capable de pondre deux ou trois dialogues qui font mouche. Là, keudale !
Par contre y a les bastons : brutes, sans concessions, douloureuse à regarder et suffisamment excessives pour rester durablement en tête une fois le film terminé.
Aussi le clin d’œil à Old Boy dans le couloir - au top ! - et la scène de l'ascenseur qui suit démarquent vraiment le film des séries B d'action qu'on voit fleurir un peu partout.
Du film de genre comme j'aime qui passera du B au A quand les mecs accepteront de bosser un peu leur histoire et leurs dialogues comme ils le devraient au lieu de penser qu'un machin servi déjà dix fois suffit s'il sert des chorés réussies...