On peut dire ce que l’on veut de Michaël Youn, qu’on aime ou qu’on n’aime pas, le trublion multitâche réussi parfaitement à tenir sur la durée. Dans ma jeunesse, le matin avant de me rendre au lycée en regardant le Morning Live, je n’aurais jamais pensé le voir cartonner au cinéma, à la télé dans la chanson. Personnellement, je ne suis pas fan du bonhomme et il est assez rare que j’apprécie vraiment un de ses travaux. C’est donc par accident que je me suis retrouvé devant Fatal, loin de m’imaginer ce que j’allais voir…
Le film Fatal est centré sur Fatal Bazooka (Michaël Youn), l’un des nombreux personnages de l’acteur. Fous ta cagoule de l’album T’as Vu, vendu à un demi-million d’exemplaires… ! Un rappeur caricaturant le bling-bling et le hardcore. Dans Fatal, on extrapole et se retrouvons avec un Fatal Bazzoka ayant vendu plus de 15 millions d’album comme les plus grands rappeurs américains. Des millions et des millions de fans, une maison de disque au petit soin, des tubes en pagailles, des Music Awards de la Musique, sa propre ligne de vêtements et bientôt son propre parc d’attraction : Fataland. L’argent coule à flot et il en profite pour acheter des choses démesurées de façon démesurée. Voitures, produits high-tech, fourrures, énormes chaînes en or et même une fontaine représentant sa pouffe de femme, Athena Novotel (Isabelle Funaro) (bel hommage à Paris Hilton) nue et urinant du champagne…
On pourrait croire que tout va le mieux dans le meilleur des mondes et pourtant ce n’est pas le cas. Fatal ne fait plus rien, ne sort plus de chanson, se satisfait des succès passés, s’empâte et s’adonne aux plaisirs de l’alcool. C’est à ce moment que la France découvre Chris Prolls (Stéphane Rousseau), un DJ des plus particuliers mêlant la protection de la nature aux allusions sexuelles et prenant peur à peu la place de Fatal ! Tant dans le cœur des fans que dans les petits papiers de sa maison de disque !
Fatal ne voit rien venir, et assiste aux Music Awards de la Musique à sa propre déchéance la plus totale. Chris Prolls remportant tous les prix. Fatal va alors sombrer dans une spirale destructrice. Il va tout perdre, son argent, sa maison, sa femme, sa maison de disque et ses fans. La touche finale étant donnée par Chris, ce dernier expliquant que tout chez Fatal est bidon, jusqu’à son nom ! Il ne vient pas d’un ghetto mais est le fils d’un berger d’un petit village typique de Savoie !
Le jeune homme va alors retourner chez lui, seul abandonné de tous, tenter d’accepter ses origines, de se remotiver et de trouver un nouveau son capable de faire revenir ! Mais pour cela il doit replonger dans son passé !
Concrètement, le film est lourd, très lourd. Les clichés sont tellement navrants et l’humour pourrait se résumer à caca pipi. Je comprends parfaitement que cela puisse faire éclater de rire les adolescents mais, très franchement, c’est désespérant. Le pire dans ce genre de film, c’est que la bêtise est captivante et l’on se prend à vouloir connaître la fin.
Bref, un film à oublier bien vite, personnellement. Il rentre dans un délire dont je ne suis pas la cible et cela se ressent bien.

Romain_Bouvet
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le 9 oct. 2016

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Romain Bouvet

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